Le ministre libyen de l’Intérieur, Fathi Bashagha, a annoncé que la Libye prévoit de fermer trois de ses plus grands centres de détention pour migrants.
Les centres en question se trouvent à Misrata, Tajoura et Khoms.
L’un de ces centres a été bombardé le mois dernier et se trouve près de l’endroit où les factions rivales de la Libye se battent.
Cette décision a été prise après les critiques qui ont suivi l’attaque meurtrière de missiles en juillet sur un camp de migrants.
Cette attaque qualifié de « scandaleuse » pourrait constituer un crime de guerre, ont déclaré Ghassan Salamé, envoyé de l’ONU en Libye, et Michelle Bachelet, haut responsable des droits humains.
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Mais le Conseil de sécurité de l’ONU n’a pas réussi à faire condamner l’attaque après que les États-Unis ont refusé d’approuver une déclaration commune, selon les diplomates.
Le centre de détention de Tajoura est également proche des combats entre le gouvernement de la capitale, Tripoli, reconnu par l’ONU, et l’armée nationale libyenne basée à Benghazi, qui a promis de prendre le contrôle de la ville.
Les organisations qui surveillent la situation en Libye craignent que ces fermetures ne conduisent à un surpeuplement des centres restants et à la possibilité que de nombreux migrants soient laissés aux mains des trafiquants.
Pas plus tard que la semaine dernière, 150 migrants se sont noyés après avoir quitté la Libye pour l’Italie.
Il s’agit de la plus grande perte en vies humaines en Méditerranée cette année.