Un député de l’est de la République démocratique du Congo a mis en garde contre l’introduction d’un deuxième vaccin pour tenter de contenir l’épidémie d’Ebola dans le pays.
Muhindo Nzangi Butondo demande que les tests soient effectués et le vaccin par suite introduit s’ils étaient concluants.
Il a déclaré à l’émission Newsday de la BBC qu’à son avis les congolais « vont être utilisés comme de simples cobayes sans leur consentement » pour le nouveau vaccin.
Cette semaine, le ministre de la Santé, le Dr Oly Ilunga Kalenga Kalenga, a quitté son poste en signe de protestation après la création par le président Felix Tshisekedi d’un nouveau pôle gouvernementale anti-Ebola.
Dr Ilunga dit qu’il a subi des pressions de la part d’acteurs qui « manquent d’éthique » pour permettre l’utilisation du vaccin qui n’a pas encore été homologué.
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Quatre vaccins expérimentaux sont actuellement à l’étude pour lutter contre cette épidémie : Merck & Co, Janssen (Johnson&Johnson), CanSino Biologics Inc et Rospotrebnadzo.
Seul le vaccin de Merck & Co a été approuvé par le comité d’éthique de la République démocratique du Congo.
Un fond de soutien de la Banque mondiale
En ce qui concerne la lutte contre Ebola, le Groupe de la Banque mondiale prépare un fonds de 300 millions de dollars de subventions et de crédits pour soutenir la lutte contre le virus Ebola en République démocratique du Congo.
L’institution financière informe que le financement répondra à la moitié des besoins d’un nouveau plan d’intervention Ebola qui doit être approuvé par le gouvernement congolais et un consortium international la semaine prochaine.
L’Organisation mondiale de la santé avait déjà déclaré que la riposte à Ebola nécessiterait des « centaines de millions » de dollars pour le reste de l’année.