Les Fennecs, médailles de champions au cou, sont arrivés en début d’après-midi à l’aéroport d’Alger où les attendait une délégation conduite par le Premier ministre Noureddine Bedoui.
Le capitaine Ryad Mahrez était le premier à sortir de l’appareil, en brandissant le trophée, avec le sélectionneur Djamel Belmadi.
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Sur le tarmac, les pompiers ont offert aux joueurs un « water salute », un arc réalisé avec des lances à eau, selon des images retransmises en direct par la télévision nationale.
Les joueurs ont ensuite parcouru un tapis rouge jusqu’au salon d’honneur de l’aéroport.
Ils sont montés à bord d’un car spécialement aménagé pour parader dans les rues d’Alger, où les attendait depuis des heures une foule sous un soleil de plomb.
Aux cris de « One, two, three, viva l’Algérie », les supporteurs, certains drapés du drapeau national, ont ovationné leur héros, qui agitaient des drapeaux algériens.
Le bus, frappé des deux étoiles et de l’inscription « Nous sommes fiers de vous » en arabe et en tamazight (berbère), les deux langues officielles du pays, avait par endroits du mal à avancer en raison du grand nombre de supporteurs qui tentaient de s’en approcher.
L’épopée des Verts était inattendue par certains spécialistes du football. Ils ont gagné 1-0 vendredi soir contre le Sénégal au Caire, lors d’une finale à laquelle ont assisté près de 20 000 supporters algériens, dont le président par interim Abdelkader Bensalah.
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Les Fennecs ont remporté le titre 29 ans après celui de 1990.
Leur deuxième étoile africaine arrive dans « un moment très particulier », souligne le président de la Fédération algérienne de football, faisant allusion à la contestation populaire du régime actuel et de son prédécesseur.
L’Algérie connaît un mouvement de contestation inédit contre l’élite politique depuis fin février, qui a vu notamment la démission du président Abdelaziz Bouteflika.