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Les temps forts de la CAN 2019

Les faits marquants de la 32ème Coupe d’Afrique des nations : du sacre de l’Algérie à la surprenante prestation des Baréa de Madagascar en passant par la déception de Mohamed Salah, la quasi-vacuité des stades et les félicitations du Maroc à une Algérie avec laquelle il entretient des relations difficiles.

Les Fennecs d’Algérie ont soulevé le trophée continental pour la deuxième fois après leur sacre il y a 29 ans.

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CAN 2019 : Djamel Belmadi, l’horloger des Fennecs

La CAN 2019 a connu de nombreuses surprises. La plus retentissante serait la prestation de Madagascar, qui prenait part au tournoi pour la première fois. Madagascar et le Bénin ont apporté de la fraîcheur en atteignant les quarts de finale après avoir éliminé respectivement la RD Congo et le Maroc.

Plus que de la fraîcheur, l’Afrique du Sud a glacé l’Egypte, lors d’un huitième historique.

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Image caption De gauche à droite, Aliou Cissé et Djamel Belmadi

Du côté des entraîneurs, le Sénégalais Aliou Cissé et l’Algérien Djamel Belmadi ont été les deux premiers sélectionneurs africains à s’affronter en finale depuis 1998.

Cissé et Belmadi ont le même âge (43 ans). Ils ont grandi dans la même ville française (Champigny-sur-Marne) durant leur enfance. Ils ont déroulé leur carrière de joueur en France. Aujourd’hui, ils incarnent la nouvelle vague des talentueux techniciens africains.

« C’est moi qui doit assumer »

Leur homologue du Maroc, le Français Hervé Renard, a échoué dans sa quête d’une troisième CAN. L’élimination en huitièmes face au modeste Bénin donne à son bilan égyptien des allures de naufrage. « C’est moi qui doit assumer », a déclaré Renard, qui serait sur le départ, selon certains médias.

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Image caption Mohamed Salah a été critiqué par ses compatriotes pour sa prise de position dans le scandale autour de son coéquipier Amr Warda.

Concernant les stars de la CAN, l’Egyptien Mohamed Salah a vécu une quinzaine désastreuse. En plus de l’élimination piteuse dès les huitièmes, il a éveillé la colère d’une partie des Egyptiens pour sa prise de position dans le scandale autour de son coéquipier Amr Warda.

« Je suis très triste »

La star de Liverpool a soutenu le joueur accusé par plusieurs femmes de harcèlement sexuel. « Je suis très triste. Nous allons apprendre de nos erreurs. Le meilleur pour la sélection reste à venir », s’est excusé l’attaquant égyptien dans un tweet.

Pour ce qui est du public, seuls les matchs du pays hôte, l’Egypte, et la finale, ont connu une forte affluence du public à la CAN 2019. Les tensions sécuritaires ont dissuadé de nombreux fans du ballon.

L’élimination précoce des Pharaons d’Egypte a aussi plombé l’ambiance au Caire, détournant la capitale égyptienne du tournoi.

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Image caption Mohammed VI a chaudement félicité l’Algérie après sa victoire.

Le sacre de l’Algérie a créé une surprise venue de l’un de ses voisins, le Maroc, avec lequel elle entretient des relations difficiles depuis des décennies : le roi du Maroc, Mohammed VI, a chaudement félicité l’Algérie après sa victoire.

Dans son message adressé au président par intérim Abdelkader Bensalah, Mohammed VI a félicité le « peuple algérien frère » pour la « victoire bien méritée » des Fennecs. Le triomphe algérien est un « exploit footballistique continental », selon Mohammed VI.

Il a exprimé ses « sentiments de fierté » et ses « sincères expressions d’estime (…) surtout qu’il s’agit de la victoire d’un pays maghrébin voisin et frère dont la consécration est celle du Maroc ».

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Image caption Des supporters des Lions lors de la finale Sénégal-Algérie

Depuis plus de 40 ans, les rapports entre les deux poids-lourds du Maghreb sont plombés par la question du Sahara occidental, une ancienne colonie espagnole revendiquée par Rabat.

La brouille entre le Maroc et l’Algérie entrave la mise en œuvre de l’Union du Maghreb arabe (UMA).

« On ne démérite pas. On méritait d’égaliser »

Lors de cette CAN 2019, une image a retenu l’attention : après la qualification des Fennecs en finale, le 14 juillet, des dizaines de Marocains et d’Algériens en liesse se sont retrouvés des deux côtés de la longue frontière, munis de drapeaux, pour fêter la victoire par-delà la frontière fermée.

Le Sénégal, lui, a prolongé sa longue série de déceptions à la CAN en chutant face à l’Algérie (1-0) lors d’une finale qu’il a dominée.

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Image caption L’Algérien Baghdad Bounedjah a dénoué la finale Sénégal-Algérie dès la deuxième minute.

Souvent favori mais jamais titré, le Sénégal de Sadio Mané a donné tort à ceux qui moquaient sa fébrilité mentale, qui l’avait fait tressaillir dans les moments chauds, lors des précédentes éditions. Les Lions du Sénégal ont encore été costauds face aux Fennecs d’Algérie, pour se remobiliser après le but encaissé dès la deuxième minute.

Malgré plusieurs occasions, le sort n’a pas souri aux Sénégalais : un tibia de Salif Sané qui dévie la frappe de Baghdad Bounedjah pour l’ouverture du score, un penalty accordé puis refusé après consultation de l’assistance vidéo à l’arbitrage (VAR)…

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« On ne démérite pas. On méritait d’égaliser », a assuré le sélectionneur Aliou Cissé, pour qui le résultat s’est joué sur des « détails ».

Mais le coach aux dreadlocks, l’une des personnalités de cette CAN égyptienne, incarne aussi le futur prometteur des Lions. Son bilan – une première participation en Coupe du monde en 16 ans et une première finale de la CAN en 17 ans – plaide pour lui.

« Mon cas n’est pas important »

Sous contrat jusqu’en 2022, l’ancien joueur du Paris SG a balayé vendredi une question sur son avenir : « Mon cas n’est pas important. Ce qui est important, c’est le travail que je fais avec les garçons, le fait que la Fédération ait confiance en moi. »

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Sadio Mané, la star de l’équipe du Sénégal.

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