Les Nations unies estiment que ces centres ne répondent pas aux critères requis pour accueillir des migrants.
L’appel lancé par l’ONU survient près de deux semaines après que plus de 50 personnes ont été tuées dans une frappe aérienne dirigée contre un centre de détention de migrants à Tripoli, en Libye.
Les victimes étaient pour la plupart des Africains qui tentaient d’atteindre l’Europe.
Le HCR, l’agence des Nations unies chargée des réfugiés, a qualifié d' »affreux » les centres destinés à l’accueil des migrants en Libye.
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Des milliers de migrants sont détenus dans des conditions désastreuses, dans des centres gérés par le gouvernement libyen.
La récente frappe aérienne sur l’un des centres, lors des combats à Tripoli, montre à quel point ces installations peuvent être dangereuses pour les personnes qu’elles accueillent.
Le HCR appelle à les démanteler immédiatement et à aider les migrants qui s’y trouvent à retourner chez eux. Il dit être prêt à donner un coup de main de ce sens.
L’ONU a critiqué les politiques européennes en faveur du retour en Libye des migrants secourus en mer, affirmant que ce pays d’Afrique du Nord n’est pas sûr pour eux.
Quelque 120 migrants se trouvaient à l’intérieur d’un hangar du centre de détention de Tajoura, qui a été visé par une frappe aérienne le 3 juillet. Des femmes et des enfants font partie de la cinquantaine de personnes tuées.
Le gouvernement libyen soutenu par l’ONU et dirigé par le Premier ministre Fayez al-Sarraj accuse l’Armée nationale libyenne (LNA), dirigée par le maréchal Khalifa Haftar, d’avoir mené la frappe aérienne contre le centre.
La LNA déclare avoir attaqué un camp pro-gouvernemental situé près du centre. Elle affirme que les forces pro-gouvernementales libyennes ont réagi par des tirs d’obus, frappant le centre d’accueil des migrants.
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Selon un fonctionnaire de l’ONU, cette attaque pourrait constituer un crime de guerre.
La Libye est déchirée par des guerres de clans depuis la mort de son président Mouammar Kadhafi, qui a été tué dans l’invasion menée contre le pays par des puissances occidentales en 2011.