Le Burkina Faso et le Niger ont signé ce mercredi un accord devant permettre la création de projets communs de développement sur les 600 kilomètres de frontière qui les séparent.
Cet accord intervient après la fin d’un différend frontalier qui avait obligé les deux voisins à saisir la cour internationale de justice (CIJ) de la Haye pour les départager.
« Dès lors que ce problème de frontière est réglé, vous avez réglé beaucoup de problèmes de sécurité et d’insécurité », a déclaré Kalla Ankourao, ministre nigérien des affaires étrangères.
« Quand les communautés sont de part et d’autre (Ndlr: de la frontière) et chacune est jalouse d’un petit mètre-carré de territoire, cela crée des conflits » a-t-il expliqué.
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L’objectif premier de cet accord est d’assurer la sécurité des populations des zones concernées.
Mais la santé, l’agriculture, l’élevage, l’environnement ou encore l’éducation sont pris en compte.
Selon le ministre des affaires étrangères du Burkina Alpha Barry, « c’est pour pouvoir mettre en place de façon concertée des projets de développement qui couvrent des espaces contigus de part et d’autre de la frontière ».
Il a ajouté que cela » permettre aux communes, aux régions et aux départements de mettre en place des structures de gestion concertée des frontières ».