Le mandat du président algérien par intérim, Abdelkader Ben Salah, prend fin mardi mais il va rester au pouvoir jusqu’à la tenue de la présidentielle. Explications.
Réputé proche du président démissionnaire, Abdelaziz Bouteflikha, Ben Salah assure qu’il restera au pouvoir jusqu’à la tenue de nouvelles élections.
Cette volonté de rester au pouvoir est mal vue par de nombreux Algériens.
« Certains juristes qui n’ont pas hésité à la qualifier de ‘coup de force' », indique le journal Liberté.
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Selon le quotidien d’Alger, « l’édifice institutionnel, qui, depuis la chute de Bouteflika, a assuré tant bien que mal la continuité de l’État, risque de se retrouver dans l’illégalité totale.
« Certains ne manqueront pas de s’interroger sur la légalité des décisions qui seront prises, à partir du 9 juillet, par Abdelkader Bensalah et tous les autres démembrements de l’État, tout en se demandant si, en voulant à tout prix éviter le vide constitutionnel, les nouvelles autorités n’auraient pas plongé le pays carrément dans l’anticonstitutionnalité », écrit le journal.
Le Conseil constitutionnel a prolongé de facto l’intérim de l’actuel chef de l’État jusqu’à la tenue de l’élection présidentielle.
La durée du mandat du président par intérim est d’environ trois mois.
La constitution algérienne dispose précisément qu’en cas de vacance du pouvoir, le président du conseil de la nation devient chef de l’État par intérim pour une durée maximale de 90 jours, une durée au cours de laquelle une élection présidentielle est organisée, selon la même loi constitutionnelle.
Abdelkader Bensalah a été nommé le 9 Avril dernier et devrait passer la main ce mardi.