En Gambie, les accusations de viol portées par la reine de beauté, Fatou « Toufah » Jallow, à l’encontre de l’ancien président en exil Yahya Jammeh continue de faire de l’effet.
Plus d’une centaine de personnes ont marché jeudi sur Kairaba avenue, l’une des principales artères de Banjul pour dénoncer la prédation sexuelles et les violences faites aux femmes.
L’association gambienne des droits de l’homme TANGO a lancé l’initiative #IamToufah
Après son entretien à la BBC, Toufah Jallow est devenue le visage de la lutte contre les violences sexuelles dans son pays d’origine.
Sur les réseaux sociaux de nombreuses gambiennes ont utilisé le hashtag #IamToufah pour dénoncer des abus sexuels.
Le mouvement contre les violences sexuelles a reçu le soutien du gouvernement qui, à travers un communiqué du ministre de la Justice, encouragent les victimes à s’exprimer et à signaler les cas de violences sexuelles impliquant l’ancien chef d’Etat qui vit en exil à Malabo en Guinée Equatoriale.
Selon Human Rights Watch (HRW) et Trial, Yahya Jammeh avait un système, presque un harem, de femmes qui travaillaient au palais présidentiel, mais qui en fait n’avait comme tâche que de coucher avec lui.
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« Il allait par exemple à des réunions, à des meetings publics, et il disait à ses collaborateurs : « Je veux celle-là », raconte Reed Brody.
« On a interviewé huit personnes qui travaillaient dans sa protection rapprochée ou au palais présidentiel, qui nous ont expliqué comment, en fait, il sélectionnait lui-même les jeunes femmes pour assouvir ses fantasmes sexuels », ajoute-t-il.