La justice suisse a prononcé des condamnations avec sursis à l’encontre d’au moins cinq membres de l’équipe de sécurité du président camerounais Paul Biya, après leur arrestation, mardi à Genève, pour agression d’un journaliste.
Le journal suisse Tribune Genève rapporte que les cinq hommes ont comparu devant un tribunal mercredi et qu’une sixième membre de l’équipe, une femme, a été libérée alors qu’elle détenait un passeport diplomatique.
Selon un communiqué du gouvernement régional, un journaliste de la Radio Télévision Suisse (RTS), a déposé une plainte au pénal contre eux, les accusant de l’avoir agressé devant un hôtel alors qu’il couvrait une manifestation des opposants au président camerounais la semaine dernière.
Le document indique que le journaliste a été légèrement blessé et son matériel endommagé.
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La RTS, basée à Genève, a déclaré que les hommes avaient été condamnés pour « contrainte, dommages matériels et appropriation illégitime ».
La chaîne a ajouté que les hommes avaient été condamnés à des peines avec sursis d’au moins trois mois.
Ils ont été immédiatement relâchés.
Le Président Paul Biya est au pouvoir depuis plus de 36 ans et a remporté un nouveau mandat de sept ans en 2018.
Il est souvent critiqué par certains pour son style de gouvernance et ses voyages à l’étranger.
Selon un rapport de journalistes d’investigation, il aurait passé près de 60 jours à l’étranger en 2017 pour des visites privées.