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CAN 2019 – Égypte : la réintégration de Warda ne fait pas l’unanimité

Deux jours après avoir été exclu pour des raisons disciplinaires, l'Égypte a décidé de réintégrer son controversé milieu de terrain, Amr Warda, pour la CAN. Copyright de l’image Getty Images
Image caption Deux jours après avoir été exclu pour des raisons disciplinaires, l’Égypte a décidé de réintégrer son controversé milieu de terrain, Amr Warda, pour la CAN.

Après des accusations d’harcèlement sexuel, le milieu de terrain a été réintégré au sein de l’équipe des Pharaons, mais cette décision fait polémique.

Deux jours après avoir été exclu pour des raisons disciplinaires, l’Égypte a décidé de faire jouer son controversé milieu de terrain, Amr Warda, pour la Coupe d’Afrique des Nations (CAN).

Sa suspension a été réduite après la phase de groupes, ce qui veut dire qu’il manquera encore un match avant d’être à nouveau disponible lors des huitièmes de finale.

Le président de la Fédération égyptienne de football (l’EFA), Hani Abou Rida « a décidé de réduire la sanction de suspension du joueur (en l’appliquant) jusqu’à la fin du premier tour seulement », a confirmé l’organisation dans un communiqué.

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À la suite du match contre le Zimbabwe, Warda a été écarté de l’équipe hôte de la CAN. Il aurait envoyé des messages insistants et des vidéos obscènes à plusieurs femmes qui l’ont accusé d’ harcèlement sexuel.

Ces dernières ont partagé les messages attribués à l’international égyptien sur les réseaux sociaux.

Il a présenté ses excuses auprès de sa famille, de ses amis et de ses coéquipiers dans une vidéo sur les réseaux sociaux.

Mohamed Salah, connu pour son soutien en faveur notamment de la cause féminine, a plaidé sur Twitter qu’  »on doit croire à la seconde chance… nous devons guider et éduquer. Bannir n’est pas la solution ».

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Image caption Mohamed Salah, connu pour son soutien en faveur notamment de la cause féminine, a plaidé sur twitter qu’  »on doit croire à la seconde chance… nous devons guider et éduquer. Bannir n’est pas la solution ».

La réintégration d’Amr Warda a suscité en Égypte une levée de boucliers sur les réseaux sociaux avec le hashtag en arabe « l’équipe des harceleurs ».

Dans le pays, le harcèlement sexuel est considéré comme un véritable fléau.

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Dans les rues du Caire, au micro de la BBC, une jeune femme n’a pas hésité a exprimé son mécontentement concernant la réintégration du footballeur :

 »Je suis contre son retour. Chaque fédération qui se respecte doit punir ses membres s’ils ont fait de tels actes honteux. Des personnes peuvent dire que c’est sa vie personnelle et que ça ne nous concerne pas mais je dis qu’à partir du moment où la fille n’est pas consentante, là ce n’est plus sa vie personnelle. C’est du harcèlement sexuel et il ne doit pas revenir dans l’équipe ».

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Ce n’est pas la première fois que le joueur est inquiété par des accusations de harcèlement sexuel.

En 2017, il avait déjà été accusé d’avoir harcelé les épouses de deux coéquipiers alors qu’il avait été prêté pour une courte durée au club portugais CD Feirense.

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