Malgré les dangers qu’ils encourent, des milliers de migrants empruntent chaque année le désert nigérien pour se rendre en Europe via la Libye.
Le secours porté à 406 migrants, dont sept femmes et quatre enfants bloqués dans le désert du Sahara la semaine dernière illustre encore la gravité de la situation.
« Depuis avril 2016, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a secouru près de 20.000 migrants lors de ses opérations au Niger », avec « une moyenne » de sauvetage de « 1.200 de migrants par mois ».
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Selon le chef de mission de l’OIM Martin Wyss, ces chiffres traduisent peu la réalité sur le terrain. Il indique que ces migrants proviennent en majeure partie de l’expulsion massive d’étrangers par l’Algérie.
On note toutefois que le flux de migrants vers la Libye et l’Europe a chuté depuis le pic de 2017 passant de 150.000 par an à moins de 10.000, après des mesures drastiques prises par les autorités nigériennes.
Pour décourager les passeurs, Niamey a voté en 2015 une loi très sévère rendant le trafic de migrants passible de peines pouvant aller jusqu’à 30 ans de prison. L’armée multiplie les patrouilles dans le nord du pays pour dissuader les migrants.
Mais ce durcissement semble loin de décourager les migrants et passeurs qui désormais empruntent des pistes plus dangereuses.