Le mandat des autorités de la CENI prend fin le 30 juin. Et les tractations pour les remplacer sont en cours.
A quelques jours de cette date butoir, la puissante église catholique sort de sa réserve. Elle appelle à une réforme de la centrale électorale.
« La révision de la loi electorale en vue de la dépolitisation de la CENI s’avère plus que nécessaire » a déclaré l’abbé Donatien Nshole, secrétaire général de la CENCO, la conférence épiscopale du Congo.
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Dans l’état actuel de la loi, la CENI est dirigée par des délégués des partis politiques et de la société civile.
Le poste de vice-président de la centrale électorale est dévolu au parti majoritaire à l’assemblée nationale. Le porte-parole de l’institution est issu de l’opposition. Le président quant à lui est désigné par les confessions religieuses.
La CENI a été sous le feu des critiques durant le processus qui a abouti à l’arrivée au pouvoir du président Félix Tshisekedi. A plusieurs reprises, l’indépendance de l’institution a été remise en question par l’opposition et l’église catholique.
En RDC, les fidèles catholiques représentent près de 70% de la population. Une position qui permet à l’église de rester influente, y compris sur le terrain politique.