Le Conseil militaire au pouvoir au Soudan a réclamé dimanche un plan » commun » de l’Ethiopie et de l’Union africaine pour définir les grandes lignes de la transition.
Les représentants de la contestation ont accepté samedi la proposition du médiateur éthiopien qui selon eux prévoit la formation d’une instance majoritairement composée de civils pour diriger la transition.
Le Conseil militaire a exprimé des réserves sur la proposition soumise par Addis-Abeba.
Selon le porte-parole du Conseil, le général Chamseddine Kabbachi, le plan éthiopien est « différent » d’une autre initiative présentée par l’Union africaine. Il n’a toutefois pas évoqué les détails des deux documents.
Le chef du Conseil militaire, Abdel Fattah al-Burhane a rencontré le médiateur éthiopien et celui de l’UA, « il a souligné qu’il vaudrait mieux que les efforts des médiateurs se concentrent sur la préparation d’un document commun, pour rapprocher les points de vue », a précisé le général Kabbachi.
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Les protestataires soudanais demandent depuis des semaines au Conseil militaire de céder le pouvoir aux civils mais les négociations ont été suspendues le 20 mai, chaque camp voulant prendre la présidence d’une future instance de transition.
La tension est montée d’un cran depuis le 3 juin et la dispersion meurtrière d’un sit-in de manifestants devant le QG de l’armée.
Au moins 128 personnes ont été tuées dans l’opération et la répression qui s’est poursuivie les jours suivants, selon des médecins proches de la contestation.
Les autorités ont évoqué un bilan de 61 morts.