Le général Seare Mekonnen et un autre officier de l’armée sont morts en essayant d’empêcher une tentative de coup d’État dirigé contre Ambachew Mekonnen, le président de la région d’Amhara, dans le nord de l’Éthiopie, a déclaré le Premier ministre Abiy Ahmed.
Ambachew Mekonnen a été tué en même temps qu’un conseiller régional.
Le gouvernement éthiopien affirme que « la situation est sous contrôle ».
Il annonce également l’arrestation de plusieurs personnes, dont le garde du corps du général Seare Mekonnen.
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S’exprimant sur la télévision nationale, le Premier ministre Abiy Ahmed a exhorté les Éthiopiens à s’unir face aux forces « maléfiques » qui cherchent à diviser le pays.
Selon le gouvernement éthiopien, l’attentat dont a été victime le chef de l’armée serait lié à l’assassinat du gouverneur d’Amhara survenue quelques heures plus tôt à Bahir Dar, la capitale de la région d’Amhara.
Le cabinet du Premier ministre a accusé le chef de la sécurité régionale d’Amhara, le général de brigade Asaminew Tsige, de préparer une tentative de coup d’État.
Les autorités éthiopiennes n’ont pas encore dit si le général Tsige, sur qui pèsent ces soupçons, a été arrêté ou pas.
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Le général Seare Mekonnen, qui dirigeait l’armée depuis un an, avait été nommé à sa tête par M. Abiy qui, arrivé au pouvoir en avril 2018, a procédé à des changements radicaux au sein des services de sécurité du pays.
« Il y a toujours eu une opposition importante, au sein de l’armée, contre le leadership du Premier ministre », observe Emmanuel Igunza, un correspondant de la BBC basé à Nairobi, la capitale du Kenya voisin.
L’assassinat du gouverneur d’Amhara est « un coup dur » pour le Premier ministre, qui avait désigné Ambachew Mekonnen pour diriger cette région, selon Igunza.
Amhara est confrontée à des problèmes de sécurité, et certains groupes réclament une plus grande autonomie au gouvernement éthiopien.