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CAN 2019 : ces pays qui ont failli organiser la CAN

Le trophée de la Coupe d'Afrique des nations. Copyright de l’image Getty Images
Image caption Le trophée de la Coupe d’Afrique des nations.

L’Égypte s’est proposée pour organiser la Coupe d’Afrique des Nations cette année, pourtant cet honneur revenait à un autre pays au départ.

Dans l’histoire de la CAN, trois nations se sont vues retirer le droit ou ont tout simplement renoncé à accueillir cette compétition.

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Image caption Le Cameroun, champion en titre de la CAN, devait être l’hôte de la compétition cette année.

Mais un peu plus de 6 mois avant la compétition, le comité exécutif de la Confédération africaine de football a retiré l’organisation de la CAN au Cameroun parce que le pays  » n’était pas prêt « , une décision basée sur le rapport des différentes missions d’inspection effectuées les mois précédents cette mesure au Cameroun.

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Plusieurs missions de la CAF avaient inspecté le pays pour évaluer son aptitude à abriter la compétition africaine avant de témoigner de l’incapacité du pays à organiser une CAN de 24 équipes, une première dans l’histoire du football africain.

La CAF avait fait savoir qu’un événement de la dimension d’une Coupe d’Afrique des Nations exigeait « une organisation irréprochable ».

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Image caption Stade d’Alexandrie, deuxième ville d’Égypte, hôte de la Can 2019.

Les autorités camerounaises avaient réagi au retrait de l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations à leur pays :

 » Cette décision étonnante à plus d’un titre, ne rend assurément justice, ni aux investissements colossaux consentis par le Cameroun, ni à l’engagement du chef de l’État et du peuple camerounais à déployer les efforts nécessaires pour abriter en 2019 une fête éclatante du foot africain », avait déclaré le porte-parole du gouvernement camerounais, Issa Bakary Tchiroma.

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Le retrait de l’organisation du rendez-vous sportif est un manque à gagner pour le Cameroun.

En effet, comme l’avait expliqué le président de la CAF, en septembre 2018 (avant la décision de la CAF à ce sujet) :

 »L’organisation de cet événement peut permettre à des États de moderniser leurs infrastructures sportives bien sûr, mais pas seulement : les transports, les hôpitaux, les communications » .

Le Maroc ne veut pas d’Ébola

En 2015, le royaume du Maroc devait organiser la Coupe d’Afrique des Nations et se l’ai vu retirer deux mois avant la compétition.

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Image caption Le Maroc n’a pas voulu organiser la CAN à un moment où une partie de l’Afrique était frappée par l’épidémie d’Ébola.

Mais contrairement au Cameroun cité plus haut, le Maroc ne souhaitait pas du tout recevoir les différentes nations qui devaient participer à la CAN, en tout cas, pas pendant que l’épidémie d’Ébola frappait plusieurs pays de l’Afrique de l’Ouest. La maladie avait fait près de 10 000 morts uniquement en Sierra Léone, au Libéria et en Guinée, les pays les plus touchés par Ébola.

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En effet, le Maroc avait plusieurs fois demandé le report de la CAN plaidant le  »cas de force majeure sanitaire ».

Mais lors d’un entretien sur France 24, Issa Hayatou, président de la Confédération Africaine de Football à ce moment-là, estimait tout report  »totalement impossible » de peur de ne créer un précédent fâcheux.

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Image caption (G. à D.) Issa Hayatou, président de la CAF en ce temps-là, discutant avec Fouzi Lekjaa, le président de la Fédération marocaine de football sur la demande de report de la CAN par le Maroc.

La CAF avait alors délocalisé le tournoi en Guinée équatoriale et disqualifié les Lions de l’Atlas marocains de la CAN 2015, 2017 et 2019.

Les Lions de l’Atlas avaient finalement obtenu du Tribunal arbitral du sport (TAS) l’annulation de l’exclusion des éditions 2017 et 2019, estimant que  » l’exclusion de l’équipe A du Maroc des deux prochaines éditions de la CAN n’était pas expressément prévue par les règlements en vigueur ».

Libye, question de sécurité

En 2013, la Libye devait organiser la Coupe d’Afrique des nations mais la situation sécuritaire ne l’avait pas permis. Les événements de 2011 à savoir, l’intervention militaire étrangère et la révolte intérieure qui ont mis un terme au régime de Mouammar Kadhafi avaient poussé la CAF à réaménager le calendrier de la compétition.

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Image caption Travaux de construction d’un stade de 60 000 places pour la CAN 2017 à Tripoli, en Libye.

La Libye aurait dû récupérer l’organisation de l’édition 2017, qui devait initialement se dérouler en Afrique du Sud, avant que Pretoria n’accepte d’organiser, au pied levé, la CAN 2013.

L’Afrique du sud pouvait se le permettre car elle bénéficiait de toutes les infrastructures requises après avoir reçu la Coupe du monde en 2010.

Mais la Libye a finalement aussi renoncé à organiser la CAN 2017. En 2014, le pays a annoncé sa décision, prévisible, notamment pour les responsables de la CAF, qui émettaient des doutes sur sa capacité à accueillir la CAN étant donné la situation sécuritaire fragile qui régne toujours dans le pays, depuis la mort de Kadhafi en 2011.

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