La justice française a définitivement validé le renvoi de Nicolas Sarkozy devant le tribunal correctionnel dans l’affaire dite des « écoutes ».
La Cour de cassation a rejeté mardi les derniers recours formés par l’ancien chef de l’État (2007-2012) et ses coprévenus.
Le procès de Nicolas Sarkozy, sur lequel pèse par ailleurs la menace d’un autre procès pour « financement illégal » de sa campagne de 2012, devrait se tenir dans les prochains mois à Paris.
Aucune date n’est encore fixée.
L’ancien président Jacques Chirac (1995-2007) avait été déjà jugé dans une affaire politico-financière, mais pour des faits différents.
Il avait été condamné en 2011 pour « détournements de fonds publics » dans une affaire d’emplois fictifs à la mairie de Paris, qu’il a longtemps dirigée.
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M. Sarkozy, retraité politique depuis fin 2016, est soupçonné d’avoir tenté d’obtenir début 2014, par l’entremise de son avocat Thierry Herzog, des informations secrètes auprès de Gilbert Azibert, dans une procédure concernant la saisie de ses agendas dans l’affaire Bettencourt.
Il aurait tenté d’obtenir des informations confidentielles en échange d’un coup de pouce à l’ex-magistrat pour un poste prestigieux à Monaco.
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Au terme de leur instruction, émaillée de nombreux recours, les juges français avaient ordonné le 26 mars 2018 un procès pour « corruption » et « trafic d’influence » contre les trois hommes : Nicolas Sarkozy, Thierry Herzog et Gilbert Azibert.
Ils seront aussi jugés pour « violation du secret professionnel ».
Nicolas Sarkozy vit sa retraite politique sous pression judiciaire : il a également été inculpé le 21 mars 2018, notamment pour corruption passive, dans le financement présumé de sa campagne électorale de 2007 avec des fonds libyens.