L’Union Européenne a accusé lundi les autorités militaires soudanaises de répression sanglante à l’encontre des manifestants et exige une enquête approfondie.
Le conseil militaire affirme, de son côté, ne pas avoir ordonné la répression du 3 juin qui a fait une centaine de morts.
« Il est clair que la responsabilité en incombe au Conseil militaire de transition en tant qu’autorité chargée de protéger la population « , a déclaré la junte dans son communiqué.
Dimanche dernier, un général soudanais s’est engagé à suspendre les responsables de la répression du 3 juin, au cours de laquelle des hommes armés en treillis ont réprimé des milliers de manifestants devant le quartier général des militaires à Khartoum.
Plus de 100 personnes ont été tuées lors de la répression, selon les médecins liés au mouvement de protestation, tandis que le ministère de la Santé a estimé à 61 le nombre de morts.
L’Union Européenne a appelé à « une cessation immédiate de toute violence contre le peuple soudanais » et soutient les efforts de l’Union africaine pour entamer une médiation politique dans le pays.