Vêtu de la traditionnelle djellaba blanche soudanaise et d’un turban, l’ancien chef d’État a fait sa première apparition en public depuis sa destitution en avril dernier par l’armée.
Il est arrivé de sa prison, escorté par un convoi de véhicules militaires et des membres des forces de sécurité.
L’ancien président a marché à toute allure, d’un véhicule jusqu’au bureau du procureur, souriant et bavardant avec les gardes, mais il est revenu quelques minutes plus tard en grognant, selon l’agence de presse Reuters.
« L’accusé Omar el-Béchir a été (…) informé des accusations qui pèsent contre lui, pour la possession de devises étrangères, corruption et réception de cadeaux de manière illégale », a déclaré aux journalistes un responsable du parquet, Aladdin Dafallah.
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Selon ce magistrat, les chefs d’accusation ont été lus à M. Béchir en présence de son avocat.
M. Béchir est reparti au bout de quelques minutes.Selon l’agence de presse officielle soudanaise Suna, il est accusé « de possession de devises étrangères, d’avoir acquis des richesses de façon suspecte et illégale et d’avoir ordonné l’état d’urgence ».
Le 21 avril, le chef du Conseil militaire de transition (CMT), le général Abdel Fattah al-Burhane, qui dirige actuellement le pays, avait affirmé que l’équivalent de plus de 113 millions de dollars avaient été saisis en liquide au domicile d’Omar el-Béchir à Khartoum.
M. Béchir, âgé de 75 ans, fait aussi l’objet de poursuites pour les meurtres de manifestants durant la répression de la contestation.
Il est visé également par des mandats d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI), qui veut le voir répondre de génocide, crimes contre l’humanité et crimes de guerre pour le conflit au Darfour (ouest) – avec près de 300 000 morts, selon l’ONU.
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Par ailleurs, Mohamed Hamdan Hamdan « Hemeti » Dagolo, le vice-président de la junte, a promis de poursuivre les responsables de la répression qui, selon l’opposition soudanaise, a fait une centaine de morts, le 3 juin, à Khartoum.
Les pourparlers entre les manifestants et le Conseil militaire de transition ont été suspendues après les massacres de début juin.