LE JOURNAL.AFRICA
AFRIQUE

Au Soudan, Omar el-Béchir déféré au parquet

Cette photo montre Omar el-Béchir sortant du siège du parquet anticorruption, à Khartoum. Copyright de l’image Reuters
Image caption Cette photo montre Omar el-Béchir sortant du siège du parquet anticorruption, à Khartoum.

Vêtu de la traditionnelle djellaba blanche soudanaise et d’un turban, l’ancien chef d’État a fait sa première apparition en public depuis sa destitution en avril dernier par l’armée.

Il est arrivé de sa prison, escorté par un convoi de véhicules militaires et des membres des forces de sécurité.

L’ancien président a marché à toute allure, d’un véhicule jusqu’au bureau du procureur, souriant et bavardant avec les gardes, mais il est revenu quelques minutes plus tard en grognant, selon l’agence de presse Reuters.

« L’accusé Omar el-Béchir a été (…) informé des accusations qui pèsent contre lui, pour la possession de devises étrangères, corruption et réception de cadeaux de manière illégale », a déclaré aux journalistes un responsable du parquet, Aladdin Dafallah.

Lire aussi :

Omar El-Béchir inculpé au Soudan

Au Soudan, les manifestants appellent à la « désobéissance civile »

Selon ce magistrat, les chefs d’accusation ont été lus à M. Béchir en présence de son avocat.

M. Béchir est reparti au bout de quelques minutes.Selon l’agence de presse officielle soudanaise Suna, il est accusé « de possession de devises étrangères, d’avoir acquis des richesses de façon suspecte et illégale et d’avoir ordonné l’état d’urgence ».

Copyright de l’image Getty Images

Image caption Omar el-Béchir a été destitué après avoir dirigé le Soudan pendant 30 ans.

Le 21 avril, le chef du Conseil militaire de transition (CMT), le général Abdel Fattah al-Burhane, qui dirige actuellement le pays, avait affirmé que l’équivalent de plus de 113 millions de dollars avaient été saisis en liquide au domicile d’Omar el-Béchir à Khartoum.

M. Béchir, âgé de 75 ans, fait aussi l’objet de poursuites pour les meurtres de manifestants durant la répression de la contestation.

Il est visé également par des mandats d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI), qui veut le voir répondre de génocide, crimes contre l’humanité et crimes de guerre pour le conflit au Darfour (ouest) – avec près de 300 000 morts, selon l’ONU.

Lire aussi :

L’armée tente d’étouffer la contestation au Soudan

Les élections auront lieu dans neuf mois au Soudan

Par ailleurs, Mohamed Hamdan Hamdan « Hemeti » Dagolo, le vice-président de la junte, a promis de poursuivre les responsables de la répression qui, selon l’opposition soudanaise, a fait une centaine de morts, le 3 juin, à Khartoum.

Les pourparlers entre les manifestants et le Conseil militaire de transition ont été suspendues après les massacres de début juin.

Articles similaires

Patrick Youssef (CICR): «C’est un appel du cœur, de voir les guerres se confiner»

RFI AFRIQUE

Pèlerinages à La Mecque suspendus: les pèlerins nigériens seront indemnisés

RFI AFRIQUE

La ‘famine’ sévit dans le Turkana au Kenya

BBC AFRIQUE
Verified by MonsterInsights