Pour l’OMS, Ebola en Afrique centrale n’est pas une urgence sanitaire mondiale.
C’est la troisième fois depuis le début de l’épidémie en août en RDC que ce comité était convoqué.
Cette réunion a fait suite à l’apparition de plusieurs cas d’Ebola cette semaine en Ouganda où deux personnes de la même famille sont décédées, après avoir assisté aux obsèques d’un proche décédé d’Ebola en RDC.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a précisé vendredi que l’épidémie d’Ebola en Afrique centrale touchant principalement la RDC puis l’Ouganda voisine ne constituait pas une « urgence » sanitaire mondiale.
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Le comité d’urgence de l’OMS a spécifié que le risque de propagation internationale restait « faible ».
L’agence spécialisée des Nations unies a décrété une urgence sanitaire mondiale quatre fois seulement : en 2009 pour la grippe H1N1, en 2014 pour la poliomyélite, en 2014 pour l’épidémie d’Ebola qui a fait plus de 11.300 morts dans trois pays d’Afrique de l’Ouest (Liberia, Guinée, Sierra Leone) et en 2016 pour le virus Zika.
Pour l’OMS, l’épidémie d’Ebola constitue une « urgence pour la RDC et la région », mais il ne s’agit pas d' »une urgence de santé publique de portée internationale ».
« Elle ne constitue pas une menace pour la santé mondiale », a déclaré aux médias à Genève le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, depuis la RDC.
L’Ouganda s’est placé en état d’alerte dès le début de l’épidémie en août 2018 dans l’est de la RDC, dans les provinces du Nord-Kivu et d’Ituri, où plus de 2.100 cas d’Ebola ont été enregistrés. 1.411 de ces malades sont morts.
Le principal défi des autorités ougandaises face à l’épidémie est la porosité des 875 kilomètres de frontière commune avec la RDC, malgré les contrôles sanitaires mis en place aux postes-frontières.
L’Ouganda a déjà connu des épidémies d’Ebola. La plus récente remonte à 2012. En 2000, 200 personnes sont mortes au cours d’une épidémie dans le nord du pays.
En RDC, l’épidémie actuelle est la dixième depuis 1976 et la deuxième la plus grave dans l’histoire de la maladie, après celle qui a frappé l’Afrique de l’Ouest en 2014-2016.