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Affaire Petro Tim au Sénégal : des manifestants arrêtés à Dakar

Louise Dewast, Godlove Kamwa et Ousseynou Ndiaye, BBC Afrique, Dakar

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A Dakar, la capitale du Sénégal, plusieurs personnes ont été arrêtées par les forces de l’

Les forces de l’ordre ont empêché la manifestation organisée par l’opposition et des mouvements de la société civile pour dénoncer l’implication d’Aliou Sall, frère du président du Sénégal, dans des contrats d’exploitation des réserves de gaz et de pétrole du pays.

Ces contrats sont entachés de corruption, selon une enquête de la BBC.

Vendredi après-midi, des dizaines de policiers antiémeutes étaient déployés sur la Place de la nation, à Dakar, pour empêcher la manifestation de la société civile et de l’opposition.

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La plateforme « Aar Li Nu Bokk » – Préserver le bien commun -, créée après la publication de l’enquête de la BBC sur les contrats signés par le Sénégal avec la société Petro Tim, a décidé de maintenir son rassemblement, malgré l’interdiction du préfet de Dakar.

Les manifestants ont tenté d’accéder sur le site prévu pour le rassemblement. Forces de sécurité et manifestants jouaient au chat et à la souris. Empêchés d’accéder à la Place de la nation, par la porte nord, les manifestants tentent d’y pénétrer par l’entrée sud. Et ainsi de suite.

Certains sont interpellés. Barricades sur la chaussée, circulation interdite, l’ancienne Place de l’Obélisque, devenue Place de la nation, était noire de policiers antiémeutes depuis plusieurs heures.

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Un scandale à 10 Milliards de dollars

« Qui doit nous dire la vérité ? Il faut sortir les contrats pour que le peuple sache ce qu’il en est », soutient un manifestant mécontent de l’intervention de la police.

Joint par la BBC, le préfet de Dakar, Alioune Badara Samb, réitère que la manifestation est interdite. Il promet de s’exprimer à la fin des évènements.

Auparavant, dans un communiqué, pour interdire la manifestation, il a invoqué « des menaces réelles de troubles à l’ordre public », une « incitation à la violence à travers des propos irrévérencieux » et des « risques d’infiltration d’individus malintentionnés ».

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Sur le terrain, des manifestants exigent la lumière sur l’affaire Petro Tim dont une enquête de la BBC a récemment révélé des chiffres et l’implication d’Aliou Sall, frère du président sénégalais.

« Il n’y a pas de risques. (…) Je suis venu en quête de la vérité », dit un manifestant, estimant que le peuple sénégalais doit connaître le contenu des contrats pour lesquels le frère du président sénégalais est mis en cause.

Plusieurs personnes, dont il est difficile de connaître le nombre exact, ont été interpellées. C’est le cas d’Aliou Sané et du rappeur Simon Kouka, qui sont tous les deux membres du mouvement « Y en a marre ».

Dans une rue proche de la Place de la nation, une trentaine de personnes scandaient des slogans contre la corruption.

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« Je n’ai jamais reçu un quelconque paiement de la part de Timis Corporation »

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