Les Raptors de Toronto sont la première équipe canadienne à remporter le championnat de la NBA. Ils sont devenus la première équipe non-américaine à remporter la finale de la NBA.
Pascal Siakam, l’attaquant des Raptors de Toronto a fêté son premier titre en NBA avec le drapeau de son pays natal, le Cameroun, drapé sur ses épaules et espère inspirer les rêves des jeunes Africains en NBA.
Siakam vit ce rêve après que les Raptors ont battu Golden State 114-110 pour remporter la finale de la NBA 4-2 sur le double champion en titre.
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« C’est un rêve », a dit Siakam. « Et ça fait du bien de pouvoir réaliser ses rêves. » Il veut aussi donner l’exemple à tous les adolescents africains qui suivront ses traces.
Personne ne l’attendait à ce niveau en début de saison. Pascal Siakam (26 pts) n’a pas perdu de temps : il est devenu jeudi après seulement deux saisons complètes en NBA le premier Camerounais à remporter le titre le plus convoité et prestigieux du basket.
« C’est l’une des raisons pour lesquelles je suis ici et j’ai ce drapeau qui représente le Cameroun et l’Afrique », a déclaré le meneur de jeu de 25 ans. « Enfant, je n’ai pas eu l’occasion de rêver à ce moment. Je ne pensais pas pouvoir venir. Je ne pensais pas que c’était possible », a-t’il poursuivit.
« Et je pense que beaucoup d’enfants ne pensent pas que c’est possible. J’étais un petit garçon maigre du Cameroun et je ne pouvais même pas penser à ce moment, mais je suis là en tant que champion. Et je veux juste leur dire que c’est possible et que si vous croyez en quelque chose, allez-y et travaillez dur pour cela. Ça peut paraître cliché, mais c’est la vérité. J’en suis la preuve », a-t-il expliqué.
S’il n’est pas le premier Africain sacré champion NBA (les Nigérians Hakeem Olajuwon, avec Houston en 1994 et 1995, et Festus Ezeli avec Golden State en 2015 l’ont devancé), ce titre est l’apothéose d’un incroyable parcours où rien ne le prédestinait à un tel scénario.
Destiné à devenir prêtre
Élevé dans une famille catholique pratiquante, il était destiné à devenir prêtre et a connu les rigueurs du séminaire.
Passionné de football, il se met à contrecœur au basket pour suivre ses frères aînés. Il est aussitôt repéré lors d’un camp de Basketball sans frontières organisé en 2011 au Cameroun par son compatriote Luc Mbah a Moute, qui joue en NBA depuis 2008.
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Il quitte le Cameroun en 2013, à l’âge de 16 ans, d’abord pour un lycée du Texas, avant d’intégrer l’université du Nouveau-Mexique.
C’est là qu’il apprend le décès de son père et qu’il doit renoncer à rentrer au Cameroun pour assister aux obsèques pour ne pas compromettre sa carrière et son visa.
Drafté en 2016 par Toronto avec le 27e choix dans le draft NBA, il a d’abord dû faire ses preuves en G-League, le championnat des équipes réserves des franchises NBA, avant de grappiller du temps de jeu la saison dernière et d’exploser cette saison.
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De la rue aux parquets de la NBA
Son coéquipier d’origine congolaise Serge Ibaka, mais joueur international pour l’Espagne, a bloqué six tirs dans le troisième match et a marqué 20 points dans le quatrième match. Lui aussi a une histoire digne d’un conte de fée.
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De mère RD Congo et de père du Congo-Brazzaville, ses deux parents sont basketteurs dans les équipes nationales de leurs pays. Il commence le basket à sept ans. Après le décès de sa mère puis l’arrestation de son père, il est confié à des oncles mais se retrouve finalement à la rue à l’âge de douze ans après des mésententes familiales. Mais il continue de pratiquer le basket. E
En 2006, il surclasse les autres joueurs au Championnat Afrobasket des moins de 18 ans. Il est repéré et part pour l’Espagne. Il est drafté en 2008 par les Seattle Supersonics avec le 24ème choix dans le draft NBA.
Mais l’African touch ne se limite pas aux deux joueurs au sein des Raptors. Le président de l’équipe, Masai Ujiri, est nigérian, et l’ancien joueur congolais Patrick Mutombo est un entraîneur adjoint pour les Raptors de Toronto.
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