La Haute Cour du Botswana s’est prononcée en faveur de la dépénalisation de l’homosexualité.
Pour les militants de la cause LGBTQ dans le pays, il s’agit d’une décision historique.
La Haute Cour a rejeté les lois qui imposent jusqu’à sept ans de prison pour les relations homosexuelles, déclarant qu’elles étaient désormais anti constitutionnelles.
L’affaire a été portée devant les tribunaux par un étudiant qui a soutenu que la société avait changé et que l’homosexualité était plus largement acceptée.
Le code pénal du Botswana, en vigueur depuis 1965 (adoptée par le gouvernement colonial britannique), interdit les relations entre personnes du même sexe dans ce pays considéré comme l’un des Etats africains les plus démocratiques.
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Cette décision contraste avec la récente décision du Kenya qui a refusé de dépénaliser l’homosexualité.
Le mois dernier, la Haute cour du Kenya avait refusé d’abroger les lois réprimant les relations homosexuelles, douchant les espoirs de la communauté continentale LGBTQ (lesbiennes, gays, bisexuels, transgenre, queers).
L’Angola, le Mozambique et les Seychelles ont abrogé des lois antigays ces dernières années.
Quant à l’Afrique du Sud, pays voisin du Botswana, sa Constitution très libérale adoptée en 1996 interdit toute discrimination fondée sur l’orientation sexuelle.