Charles Stéphane Mavoungou, Libreville, BBC Afrique
Le président gabonais reconnaît que la « corruption » et la « mauvaise gouvernance » anéantissent les efforts visant à développer le Gabon.
« Il est capital pour notre nation d’en finir avec la corruption qui gangrène nos institutions, la mauvaise gestion et la mauvaise gouvernance qui nous empêchent d’avancer et nous interdisent de récolter les fruits des efforts colossaux (…) fournis par l’État », a déclaré Ali Bongo Ondimba.
Il s’est adressé à ses compatriotes, par le biais de la télévision d’État, samedi soir, à l’occasion de la commémoration du décès de son père, le président Omar Bongo, décédé le 8 juin 2009.
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« Qu’en est-il de la maintenance des hôpitaux de dernière génération que nous avons construits pour permettre aux populations de notre pays d’accéder à des soins de qualité, dans le respect de leur dignité humaine ? On peut également s’interroger sur l’état actuel des établissements scolaires… » a ajouté M. Bongo.
Cette annonce du président gabonais survient quelques semaines après les soupçons de corruption à cause desquels des fonctionnaires ont été limogés.
Certains d’entre eux sont accusés d’avoir pris part à un trafic de « kevazingo », un bois rare et interdit d’exportation par les autorités.
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Ali Bongo Ondimba, qui se faisait récemment soigner d’un accident vasculaire cérébral, a fait part de sa volonté de poursuivre son mandat présidentiel jusqu’à son terme, en 2023.
Il a annoncé la formation prochaine d’un gouvernement, avec une réduction du nombre de ministres.
Dynamique unitaire, la plus grande centrale syndicale de l’administration publique gabonaise, conteste les réformes menées par M. Bongo.