La charismatique Janine Van Wyk est la capitaine de l’équipe sud-africaine, qualifiée pour la première fois à la Coupe du monde féminine qui se déroule en Juin 2019 en France.
Depuis cette prouesse, les Sud-africaines ont marqué les esprits de leurs compatriotes :
»Désormais, lorsqu’on marche dans un centre commercial, tout le monde vient nous voir pour un ‘selfie’ ou un autographe », raconte la footballeuse.
»Ça fait 14 ans que j’évolue en sélection nationale et ce n’est que depuis le début de la Coupe du Monde que les gens me reconnaissent, l’équipe a connu un réel essor dans mon pays » s’enthousiasme la joueuse.
Lire aussi:
Janine Van Wyk vise la Coupe du Monde de football féminine
Asisat Oshoala, l’anti-princesse du football
»Je n’étais pas faible, je pouvais taper dans le ballon »
Mais avant cette reconnaissance, Janine Van Wyk a parcouru du chemin (159 sélections au compteur, un record en sélection nationale).
Déjà toute petite, elle n’arrivait pas à se faire accepter par les garçons et ces derniers refusaient de lui passer le ballon.
Elle ne s’est pas découragée pour autant :
»Je savais que j’avais ça en moi et que je pouvais devenir une bonne joueuse. Je n’étais pas faible, je pouvais taper dans le ballon et j’adorais pratiquer ce sport ».
Dans les années 90, pour pouvoir jouer dans une équipe de filles, elle rejoint les Springs Home Sweepers basés à l’est de Johannesbourg. Ses débuts n’ont pas été faciles.
»C’était très dur de se rendre dans le township pour s’entraîner et pour jouer » se souvient-elle.
Mais avec le temps, elle parvient peu à peu à trouver ses marques et…un public.
»J’attirais plein de spectateurs au stade de Kwathema, juste parce que les gens voulaient voir cette fille blanche qui jouait au foot » s’amuse-t-elle encore aujourd’hui.
C’est comme dans un rêve
La vie de la capitaine des Banyana Banyana a basculé le jour où l’Afrique du sud a battu le Mali lors de la demi-finale de la CAN féminine en 2018 et s’est qualifié pour sa toute première Coupe du monde.
Elle se remémore avec émotion ce moment-clé de sa carrière : »Je me souviens m’être effondrée sur la pelouse avec des larmes de joie plein le visage (…) Ça me rappelle tous les obstacles et le long chemin parcouru pour réaliser ce rêve ».
Un rêve qui ne fait que commencer à se réaliser.
Même si Janine Van Wyk a conscience que l’Afrique du Sud est tombée dans un groupe difficile qui comprend l’Espagne, l’Allemagne et la Chine; elle est plus motivée que jamais à avancer loin dans l’aventure.
» Notre objectif principal est de passer la première phase et je pense que nous en sommes capables » espère-t-elle.