La juridiction française a rejeté mardi le pourvoi déposé par le frère de l’ancien président du Burkina Faso.
Une décision d’extradition a été prise par la cour d’appel de Paris en décembre dernier.
Pour être effective, cette extradition validée maintenant par la Cour de cassation doit encore être autorisée par un décret du gouvernement français.
Si ce dernier approuve la mesure d’extradition, François Compaoré aura la possibilité de déposer un recours devant le Conseil d’État français.
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Arrêté à Paris, fin 2017, le frère de Blaise Compaoré est mis en cause dans l’enquête sur l’assassinat en 1998 du journaliste burkinabè Norbert Zongo.
L’affaire Zongo, classée en 2003 après un « non-lieu » en faveur de François Compaoré, a été rouverte après le départ du pouvoir de Blaise Compaoré.
Ce dernier, chassé par un soulèvement populaire en octobre 2014, vit depuis lors en Côte d’Ivoire.
Norbert Zongo et trois autres personnes avaient été retrouvés morts calcinés dans un véhicule en décembre 1998, dans le sud du Burkina Faso. Le journaliste indépendant enquêtait à l’époque sur la mort d’un chauffeur de François Compaoré.
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Qui est François Compaoré ?
Agé de 65 ans, le frère de l’ancien dirigeant burkinabè est économiste et agronome de formation. Il a fait ses études supérieures en Côte d’Ivoire et aux États-Unis, dans les années 80.
Membre du conseil d’administration de plusieurs entreprises de son pays, il devient conseiller économique à la présidence du Burkina Faso, à partir des années 90.
Dans les années 2000, l’homme entame des activités politiques et parraine un mouvement de soutien en faveur de son frère, le chef de l’État.
François Compaoré a également pris part à l’administration de la Confédération africaine de football et a dirigé des associations sportives au Burkina Faso.