L’enquête qui visait les 22 policiers de la SARS révèle de graves violations des droits de l’homme dans l’exercice de leur fonction.
Une enquête interne sur une unité de police controversée de la Police Nigériane (SARS) a recommandé que 22 policiers soient poursuivis.
C’est la décision du groupe d’experts chargé d’enquêter sur les allégations de violations généralisées des droits de l’homme de la Special Anti-Robbery Squad (SARS).
La SARS est l’unité en charge de la lutte contre les vols à main armée, les enlèvements et le grand banditisme dans tout le pays.
Mais l’unité a été accusée d’exécutions extrajudiciaires, d’arrestations arbitraires, de torture et d’extorsion.
A lire aussi
Les prisons nigérianes seront inspectées
Nigeria: un policier tué, 32 partisans pro-Biafra arrêtés
Deux policiers tués et deux employés de Shell enlevés au Nigéria
Nigéria: plusieurs « criminels » arrêtés
Le Président Muhammadu Buhari a demandé au groupe de formuler des recommandations sur la manière de demander des comptes aux policiers impliqués dans ces manquements.
En plus des poursuites, le comité a recommandé que la police verse une indemnité à 45 personnes qui ont déposé une plainte contre la SARS.
Le président Buhari a déclaré que les recommandations seront mises en application dans un délai de trois mois et que les policiers devraient être tenus responsables de leurs actes.
« Dans l’exercice de ses responsabilités régaliennes, la police doit à tout moment agir dans le cadre de la loi et ne doit pas violer les droits humains fondamentaux des Nigérians qu’elle s’est engagée à protéger ».
« Lorsque les droits des Nigérians sont violés par des policiers dans l’exercice de leurs fonctions, il nous incombe, en tant que gouvernement, de traiter ces cas de violation et de veiller à ce que ces policiers soient tenus responsables de leurs actes ».
En 2017, la campagne #EndSars a été lancé sur Twitter à un moment où des citoyens Nigérians se sont plaints de la brutalité policière.
La campagne a surtout été déclenchée par des images virales qui montraient les conséquences de l’assassinat présumé d’un jeune homme par la police.
De nombreux Nigérians ont commencé à dénoncer spontanément les abus dont ils ont été victimes lorsqu’ils étaient entre les mains d’officiers de la SARS.