Dear Jeanne, BBC News, Kampala
Le groupe État islamique profite de l’insécurité dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) pour y installer une base, déclarent des chefs des renseignements des pays de la région des Grands Lacs (Burundi, Ouganda, RDC et Rwanda).
Ces responsables réunis en Ouganda affirment que les nombreuses milices et la faible présence des forces de défense et de sécurité congolaises ont facilité l’installation de l’EI dans cette partie du pays.
Le groupe État islamique a revendiqué une attaque dans le village de Kamango, dans l’est de la RDC, en avril dernier.
Mais un haut responsable présent à la rencontre d’Ouganda déclare qu’il n’y a aucune preuve de la participation du groupe islamiste à une attaque dans ce village.
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Des témoins de l’attaque de Kamango ont mis en cause les Forces démocratiques alliées (ADF), un groupe armé qui aurait des liens avec l’EI.
Les chefs des services de renseignement des pays de la région élaborent actuellement un plan de riposte contre les groupes rebelles de la zone, dont l’État islamique.
Une faible présence gouvernementale est notée dans l’est de la République démocratique du Congo, où sont présentes de nombreuses milices.
L’EI cherche à instaurer un califat – un État musulman – dans les territoires sous son contrôle. En Afrique, ses responsables ont revendiqué des attentats dans plusieurs pays, notamment au Maghreb (Tunisie, Libye, Maroc…).