Le président sénégalais a promulgué mardi la loi mettant fin à la fonction de Premier ministre dans les institutions du pays.
La suppression de ce poste est une initiative du chef de l’État, Macky Sall.
« Monsieur le président de la République a promulgué ce jour la loi constitutionnelle portant notamment sur la suppression du poste de Premier ministre », selon un communiqué de la présidence du Sénégal.
Le 4 mai, l’Assemblée nationale, où le parti de M. Sall et ses alliés sont majoritaires, ont adopté, à une très large majorité, un projet de loi qui modifie la Constitution en supprimant notamment le poste de Premier ministre.
Les 32 ministres et trois secrétaires d’État nommés le 6 avril sont par ailleurs tous reconduits, sans leur ancien chef Mahammed Dionne, un homme de confiance de Macky Sall.
M. Dionne restera son bras droit en tant que secrétaire général de la présidence de la République, selon le communiqué.
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Censée fluidifier le fonctionnement de l’État, la suppression du poste de Premier ministre établit un nouvel équilibre entre les pouvoirs en renforçant le caractère présidentiel du régime sénégalais.
L’opposition et des organisations de la société civile y voient une tentative de mainmise de Macky Sall sur les principaux rouages de l’État.
Mais le président sénégalais affirme vouloir retisser des liens avec l’opposition et a annoncé la relance, le 28 mai prochain, d’un « dialogue national ».
Par ailleurs, Macky Sall a nommé mardi à la tête du Conseil économique, social et environnemental, Aminata Touré. Cette nomination marque le retour en grâce de l’ancienne Première ministre écartée en 2014 après sa défaite aux municipales à Dakar face à l’opposant Khalifa Sall.
Le Sénégal s’était déjà passé de Premier ministre dans les années 1960, sous la présidence de Léopold Sédar Senghor, et au début des années 1980, sous celle d’Abdou Diouf.