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Taux de testostérone : après Semenya, une Kényane défie l’IAAF

Maximila Imali lors des Jeux du Commonwealth 2018 Copyright de l’image Getty Images
Image caption Maximila Imali lors des Jeux du Commonwealth 2018

La nouvelle règle de la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF) concernant les athlètes féminins produisant naturellement beaucoup de testostérone est « discriminatoire », selon Maximila Imali, détentrice des records nationaux du 100 m et du 400 m au Kenya.

La Kényane âgée de 23 ans estime que la nouvelle règle de l’IAAF sur l’hyperandrogénisme va « faire tomber les athlètes africains ».

« Où est l’équité dans tout cela alors que d’autres disciplines sportives admettent des athlètes [hyperandrogéniques] comme nous ? » proteste Imali dans le quotidien kényan « The Daily Nation ».

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Détentrice des records du 100 m et du 400 m dans son pays, elle est l’une des trois athlètes kényanes concernées par la nouvelle règle de l’IAAF.

Ces dernières n’ont pas choisi de naître comme elles sont sur le plan androgénique, a-t-elle dit.

Son plaidoyer soutient celui de la championne olympique sud-africaine Caster Semenya, qui a perdu son procès contre l’IAAF, devant le Tribunal arbitral du sport (TAS).

Copyright de l’image KARIM JAAFAR

Image caption Le TAS a rejeté, le 1er mai, le recours déposé par Caster Semenya contre l’IAAF pour la règle sur l’hyperandrogénisme.

L’organe chargé de l’athlétisme mondial oblige certaines athlètes, à partir du mercredi 8 mai 2019, à prendre des médicaments pour limiter leur niveau de testostérone.

Semenya, âgée de 28 ans, juge ce règlement « injuste ». « Je vais courir naturellement, comme je suis née », soutient-elle.

Les autres athlètes kényanes concernées par la règle sur l’hyperandrogénisme sont Margaret Nyairera, médaillée de bronze olympique au 800 m, et Evangeline Makena, spécialiste du 400 m.

Des tests effectués dans un hôpital de Nairobi, la capitale du Kenya, révèlent que les trois athlètes kényanes ont des taux trop élevés de testostérone, rapporte « The Daily Nation », citant un organisme spécialisé, Athletics Kenya.

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L’Association médicale mondiale (AMM) a mis en garde contre les conséquences éthiques du nouveau règlement de l’IAAF. Elle a demandé aux médecins aux médecins de ne pas l’appliquer.

« Nous pensons qu’il est extrêmement grave que les réglementations sportives internationales demandent aux médecins de prescrire des médicaments – des médicaments à action hormonale – aux sportifs afin de réduire les conditions normales dans leur corps », a déclaré dimanche le vice-président du conseil de l’AMM, Frank Ulrich Montgomery, cité par le journal français L’Equipe.

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