En France, la diaspora soudanaise se mobilise, tout comme les manifestants qui se trouvent dans leur pays d’origine, pour réclamer la Constitution d’un gouvernement civil.
Ces Soudanais nostalgiques de leur pays d’origine pensent regagner le Soudan « si la situation politique le permet ».
A Paris, les Soudanais de France ont l’habitude de se retrouver à « Little Sudan », dans le quartier de la Chapelle, situé dans le 18ème arrondissement de Paris.
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Les pourparlers se poursuivent entre le pouvoir militaire et les chefs de la contestation au Soudan. La dernière proposition des médiateurs soudanais évoque la création de deux conseils, dont l’un sera dirigé par des généraux et chargé de la sécurité du pays. Un responsable du mouvement de contestation l’a fait savoir dimanche 5 mai.
Les manifestations se poursuivent dans le pays après la destitution du président Omar el-Béchir en avril 2019.
Le peuple soudanais refuse que le pouvoir se retrouve entre les mains des militaires.
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« Little Sudan » en plein Paris
Les Soudanais vivant en région parisienne ont l’habitude de se retrouver dans le 18ème arrondissement de Paris, dans le quartier de la Chapelle. La rue Pajol est au cœur du quartier soudanais de Paris, la rue Philippe de Girard aussi.
Ce quartier est un lieu de passage obligé pour les Soudanais qui se rendent à Paris. On trouve à « Little Sudan » plusieurs restaurants, de petites épiceries, un coiffeur, des marchands de téléphones.
Abir Elmugamar, jeune Soudanaise de 28 ans, travaille comme assistante commerciale et comptable en France. Elle est arrivée en 2002 en France avec son père, un journaliste et opposant au régime d’Omar el-Béchir.
Beaucoup de Soudanais ont quitté leur pays en raison de leurs opinions politiques et ont trouvé refuge en France.
Ils trouvent assistance auprès d’associations soudanaises et d’autres organisations.
En 2017, un espace appelé « L’atelier des artistes en exil » a été aménagé dans le 18ème arrondissement de Paris dans le but de venir en aide aux artistes qui ont trouvé refuge en France.
« L’atelier des artistes en exil » accompagne les artistes en fonction de leurs besoins, leur offre des espaces où travailler et les met en relation avec d’autres professionnels, dans la capitale française.
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Il existe aussi dans le quartier plusieurs associations qui aident les Soudanais récemment arrivés en France à mener leurs démarches administratives.
Ces organisations sont constituées de bénévoles qui sont toujours en contact avec les Soudanais. Abdelaziz Babiker Ashafih, âgé de 59 ans, fait partie de ces bénévoles. Il vit en France depuis 2011.
M. Ashafih se considère comme un réfugié politique. Au Soudan, il militait au sein d’une organisation opposée au régime d’Omar el-Béchir.
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