Dans une décision en demi-teinte, le Tribunal Arbitral du Sport rejette le recours de la double championne olympique hyperandrogène mais reconnait que les règles de l’Association Internationale des Fédérations d’Athlétisme sont discriminatoires et difficiles à appliquer.
Le Tribunal Arbitral du Sport (TAS) a statué sur les demandes d’arbitrage déposées par l’athlète sud-africaine Caster Semenya et la Fédération d’athlétisme Sud Africaine (ASA) contre l’Association Internationale des Fédérations d’Athlétisme (IAAF) au sujet des « Règles d’admissibilité de l’IAAF pour le classement féminin (athlètes avec différences de développement du sexe) » ou encore Règles DSD.
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Celles-ci devaient entrer en vigueur le 1er novembre 2018 mais sont actuellement suspendues, en attendant les résultats des procédures devant le TAS. Elles obligent les athlètes hyperandrogènes, dont la Sud-Africaine Caster Semenya, double championne olympique, à prendre des médicaments pour faire baisser leur taux de testostérone pour pouvoir participer aux épreuves internationales allant du 400 m au mile (1.609 m).À la majorité, le panel du TAS a rejeté les demandes d’arbitrage. Le Comité a conclu que le Règlement sur le DSD est discriminatoire, mais qu’une telle discrimination est un moyen nécessaire, raisonnable et proportionné pour atteindre l’objectif de l’IAAF de préserver l’intégrité des athlètes féminines.
Toutefois, le groupe d’experts du TAS a exprimé de sérieuses préoccupations quant à l’application future de ces règlements du DSD.