Des affrontements ont eu lieu entre les manifestants et les forces de sécurité vénézuéliennes, devant la base militaire de Caracas, la capitale.
C’est devant cette base de l’armée que le chef de l’opposition, Juan Guaidó, accompagné de militaires dont il revendique le ralliement, a lancé l’appel à évincer Nicolás Maduro de la présidence du pays.
Les télévisions locales ont diffusé des images montrant des véhicules blindés traversant une foule de manifestants qui lançaient des pierres.
Plusieurs personnes ont été vues allongées sur le sol.
Juan Guaidó a appelé les militaires à se rallier à sa cause, mais le chef de l’armée vénézuélienne, le général Vladimir Padrino, a déclaré qu’il restait fidèle à M. Maduro.
Le général Padrino a mis en garde contre d’éventuelles effusions de sang, affirmant que l’opposition en serait responsable.
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M. Maduro a appelé à des contre-manifestations pour combattre ce qu’il considère comme une tentative de coup d’État.
Des pays qui soutiennent le chef de l’opposition, dont les États-Unis et la Colombie, ont demandé aux forces armées vénézuéliennes de se ranger du côté de Juan Guaidó, selon l’Agence France-Presse.
Dans un tweet, le secrétaire d’État américain, Mike Pompeo, a déclaré que Washington soutenait pleinement les Vénézuéliens dans leur quête de liberté et de démocratie.
La Russie et la Turquie ont accusé M. Guaidó d’alimenter la violence et ont dénoncé l’usage de « moyens antidémocratiques » pour évincer Nicolás Maduro du pouvoir.
D’autres pays d’Amérique latine, dont la Bolivie et Cuba, ont également condamné une « tentative de coup d’État ».
Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a exhorté l’opposition et le pouvoir à « éviter de recourir à la violence » au Venezuela. Il appelle « toutes les parties à observer la plus grande retenue ».
Regardez cette vidéo sur la mobilisation des partisans de Nicolás Maduro en février 2019 :
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