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Au Soudan, le général Burhan va diriger le prochain gouvernement

L'armée annonce que le général Abdul Fattah al-Burhan, actuel président du Soudan, va diriger le futur gouvernement par intérim. Copyright de l’image AFP/HO/SUDAN TV
Image caption L’armée annonce que le général Abdul Fattah al-Burhan, actuel président du Soudan, va diriger le futur gouvernement par intérim.

Le Conseil militaire de transition, au pouvoir depuis la destitution d’Omar el-Béchir, a déclaré que son chef, le général Abdul Fattah al-Burhan, va diriger le futur gouvernement.

Le Conseil national de transition a annoncé qu’il va diriger le futur gouvernement par intérim, au moment de la rupture des pourparlers avec l’opposition soudanaise.

« Le chef du Conseil militaire de transition sera le chef du conseil souverain », a déclaré devant les journalistes le général Salah Abdelkhalek.

Il fait allusion au conseil conjoint sur lequel militaires et les leaders de la contestation tentent de s’accorder depuis quelques jours.

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Les deux parties se sont mises d’accord, le weekend dernier, pour mettre en place un « conseil souverain » chargé de conduire le pays à de nouvelles élections.

Les civils réunis au sein des Forces de liberté et de changement réclament huit ministères au sein de ce futur gouvernement et sept pour les militaires.

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Image caption Les manifestants, emmenés par l’Association soudanaise des professionnels, considèrent le Conseil militaire de transition comme une « réplique » du régime d’Omar el-Béchir.

Les généraux de l’armée, eux, veulent sept sièges dans la future instance chargée de diriger le pays, proposant trois ministères aux civils.

Selon un correspondant de la BBC à Khartoum, la répartition des ministères est le principal point d’achoppement des négociations menées depuis plus de deux semaines, après la destitution du président Omar el-Béchir par l’armée.

Cette dernière a par ailleurs demandé aux manifestants d’enlever les barricades érigées dans la capitale, Khartoum, afin que la circulation routière et les services ferroviaires puissent reprendre.

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Les manifestants sont toutefois autorisés à poursuivre leur sit-in à l’extérieur du quartier général de l’armée à Khartoum.

Une troisième série de pourparlers entre le Conseil militaire de transition et les manifestants pro-démocratie s’est terminée sans accord.

L’Association soudanaise des professionnels, qui a joué un rôle clé dans l’éviction d’Omar el-Béchir, a mis en garde l’armée contre toute tentative de répression des manifestations.

Elle dit considérer le Conseil militaire de transition comme une « réplique » du régime de M. Béchir, qui a dirigé le pays d’une main de fer pendant 30 ans.

Regardez cette vidéo faisant le point – en date du 22 avril – sur les discussions entre les militaires et les civils au Soudan :

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Au Soudan, les discussions avec la junte au point mort.
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