Alou Diawara, Bamako, BBC Afrique
L’UNICEF, l’agence des Nations unies chargée de l’éducation, déplore »l’augmentation systématique et constante des fermetures d’écoles » dans le centre du pays.
Plus de la moitié des 900 écoles fermées au Mali à cause de l’insécurité se trouvent dans la région de Mopti, située dans le centre du pays et en proie à une insécurité grandissante, selon l’agence de l’ONU.
Il y avait 280 écoles fermées au Mali en 2015. Aujourd’hui, il y en a 525 dans la seule région de Mopti, selon l’Unicef.
Environs deux tiers des élèves privés de scolarisation à cause de l’insécurité viennent de cette région du centre.
L’Unicef appelle les autorités maliennes à rouvrir ces écoles.
Quelque 150 établissements scolaires ont été récemment rouverts, selon l’agence.
Elle affirme que le centre du Mali, où les violences intercommunautaires se sont ajoutées aux attaques terroristes, est devenu la zone la plus dangereuse du pays, devant le nord.
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L’insécurité ne cesse de gagner du terrain. Plus de 500 personnes ont été tuées en 2018 dans le centre du Mali où quelque 400 civils et 150 soldats (maliens et étrangers) ont trouvé la mort dans le premier trimestre de 2019, précise le gouvernement malien.
L’UNICEF s’inquiète aussi des « violences graves » dont les enfants sont victimes dans cette partie du pays.
Elle estime que 46 enfants faisaient partie des 160 civils tués dans l’attaque d’Ogossagou (centre), le 23 mars dernier.
Cette attaque, considérée comme la plus meurtrière du pays depuis de nombreuses années, fait actuellement l’objet d’une enquête, selon les autorités maliennes.