Les cinq millions de Béninois inscrits sur les listes électorales ont jusqu’à 16 heures pour choisir entre le Bloc républicain et l’Union progressiste, deux mouvements proches du chef de l’Etat, Patrice Talon.
L’opposition ne prend part aux élections législatives au cours desquelles 83 députés seront élus.
Empêchée d’y prendre part par la Comission électorale nationale autonome (Céna), l’opposition a appelé les Béninois au boycott du scrutin.
Les partis d’opposition ont demandé à leurs militants de boycotter le scrutin auquel ils n’ont pas pu présenter des candidats pour des raisons administratives.
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Les députés de la législature sortante ont approuvé fin 2018 la mise en place d’un nouveau code électoral pour simplifier le paysage politique et empêcher la prolifération des partis politiques – il y en a plus de 250 dans ce pays de 12 millions d’habitants.
Les partis d’opposition ne sont pas parvenus à remplir les conditions requises par la Céna.
C’est la première fois, depuis l’avènement de la démocratie en 1991 au Bénin, que l’opposition ne présente pas de candidats aux élections dans ce pays considéré, pendant plus de deux décennies, comme l’un des plus démocratiques en Afrique de l’Ouest.
Notre correspondante à Cotonou, la capitale du Bénin, a recueilli les commentaires de quelques Béninois au quatrième jour de la campagne en vue du scrutin législatif :
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Le scrutin se déroule après une situation préélectorale tendue, dominée par des arrestations de militants de l’opposition.
La Plateforme électorale des organisations de la société civile du Bénin, qui a déployé des observateurs dans les centres de vote, déplore la situation politique actuelle du pays.
Cette organisation de la société civile « ne tire aucun motif de satisfaction de ces élections législatives en raison des caractéristiques qu’elles présentes malgré les alertes, le plaidoyer et les nombreuses missions nationales, régionales et internationales déployées pour appeler (…) à la cohésion nationale », a déclaré sa présidente, Fatoumatou Batoko Zossou.