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Attentat de la Manchester Arena : les combats en Libye retardent l’extradition d’un coupable présumé

Hashem Abedi a été arrêté en Libye pour être extradé vers le Royaume-Uni après l'attentat-suicide perpétré son grand-frère. Copyright de l’image LIBYAN INTERIOR MINISTRY
Image caption Hashem Abedi a été arrêté en Libye pour être extradé vers le Royaume-Uni après l’attentat-suicide perpétré son grand-frère.

Les combats à Tripoli retardent l’extradition de Hashem Abedi, le jeune frère de l’auteur de l’attentat terroriste de la Manchester Arena en mai 2017, a appris la BBC après du gouvernement libyen.

Le Mancunien d’origine libyenne Salman Abedi a tué 22 personnes en déclenchant sa ceinture explosive ce jour-là, à la fin d’un concert de la chanteuse américaine Ariana Grande.

L’extradition du frère de son jeune frère, Hashem, âgé de 20 ans, a été retardée par les combats en cours en Libye, a déclaré à la BBC le ministre libyen de l’Intérieur, Fathi Bashagha.

Selon ce dernier, la Libye a accepté d’extrader Hashem Abedi vers le Royaume-Uni en raison de sa citoyenneté britannique.

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Image caption La Manchester Arena a été la cible d’un attentat terroriste en mai 2017.

La Grande-Bretagne a émis un mandat d’arrêt à l’encontre de Hashem Abedi après l’attentat terroriste.

En raison de sa responsabilité présumée dans la mort de 22 personnes, il a été arrêté et est placé en détention à Tripoli depuis plusieurs mois.

Mais à cause des combats qui se déroulent en périphérie de Tripoli depuis plusieurs semaines, Salman Abedi ne peut pas être extradé vers le Royaume-Uni, selon le ministre libyen de l’Intérieur.

« A cause de la guerre, tout est arrêté », a dit Fathi Bashagha, parlant de la démarche visant à l’extrader.

La prison où est détenu le mis en cause est en sécurité, malgré le conflit qui menace la capitale, Tripoli, siège du gouvernement soutenu par les Nations unies, précise le ministre libyen.

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Image caption Le Royaume-Uni a retiré de la Libye son personnel britannique en raison de l’aggravation des l’insécurité.

Fathi Bashagha accuse par ailleurs le gouvernement britannique d’avoir abandonné Tripoli dans le besoin en retirant de la Libye ses forces spéciales et le personnel de son ambassade.

Les relations entre les pays se sont « détériorées », et il sera difficile de les reconstruire en peu de temps, a dit le ministre libyen.

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De son côté, le Foreign Office, le ministère britannique des Affaires étrangères, confirme que tout son personnel diplomatique a été retiré de la Libye en raison de l’aggravation de l’insécurité dans ce pays.

Il affirme toutefois continuer à entretenir des relations diplomatiques avec Tripoli.

Plus de 250 personnes ont été tuées dans l’offensive menée depuis le 4 avril par les troupes du maréchal Khalifa Haftar en direction de Tripoli, siège du gouvernement soutenu par les Nations unies.

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