Le paludisme tue un enfant chaque deux minutes dans le monde. C’est l’une des maladies les plus meurtrières qui existent.
L’Afrique est le continent le plus frappé par cette maladie. Le Nigeria et la République démocratique du Congo font partie des pays les plus touchés au monde.
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Plus de 200 millions de nouveaux cas sont déclarés chaque année, selon les données de l’Organisation mondiale de la santé.
La plupart des cas et des décès dus au paludisme surviennent en Afrique subsaharienne, mais certaines parties de l’Asie du Sud-Est, de la Méditerranée orientale, du Pacifique occidental et des Amériques sont également à risque, selon les données de l’OMS.
En 2017, cinq pays représentaient près de la moitié des cas de paludisme dans le monde : Nigeria (25%), République démocratique du Congo (11%), Mozambique (5%), Inde (4%) et Ouganda (4%).
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- En 2017, on estimait à 219 millions le nombre de cas de paludisme dans 87 pays (chiffres de l’OMS);
- On estime à 435 000 le nombre de décès dus au paludisme en 2017;
- L’Afrique porte une part disproportionnellement élevée du fardeau mondial du paludisme – en 2017, la région a connu 92% des cas de paludisme et 93% des décès dus au paludisme.
Le paludisme, une maladie évitable
La lutte contre le paludisme a connu des progrès constants la dernière décennie, mais depuis 2015, les progrès se sont stabilisés.
Cette maladie évitable et guérissable a encore un taux de mortalité élevé.
Le dernier Rapport mondial sur le paludisme de l’OMS (publié en 2018) indique qu’il n’y a pas eu de réduction significative du nombre de cas entre 2015 et 2017.
Voici ce que vous devez savoir sur cette maladie :
- Le paludisme est une maladie mortelle causée par quatre espèces différentes de parasites Plasmodium : P. falciparum, P. malariae, P. ovale et P. vivax;
- Les parasites sont transmis à l’homme par les piqûres de moustiques femelles Anophèles infectées, appelés « vecteurs du paludisme »;
- La maladie est évitable et guérissable.
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- Le financement total de la lutte contre le paludisme et de son élimination est estimé à 3,1 milliards de dollars en 2017.
Symptômes
Les symptômes du paludisme – fièvre élevée, maux de tête et frissons – apparaissent généralement 10 à 15 jours après la piqûre du moustique infecté.
Ils peuvent être légers et difficiles à reconnaître, mais s’ils ne sont pas traités dans les 24 heures, le paludisme à P. falciparum peut évoluer vers une maladie grave, entraînant souvent la mort.
Qui est à risque ?
En 2017, près de la moitié de la population mondiale était exposée au paludisme.
Les enfants de moins de cinq ans constituent le groupe le plus vulnérable. En 2017, ils représentaient 61 % (266 000) de tous les décès dus au paludisme dans le monde.
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D’autres groupes de population, comme les femmes enceintes et les personnes dont le système immunitaire est affaibli, courent un risque considérablement plus élevé de contracter le paludisme.
Transmission
Dans la plupart des cas, le paludisme est transmis par les piqûres de moustiques anophèles femelles – il existe plus de 400 espèces différentes de moustiques anophèles, dont environ 30 sont des vecteurs du paludisme d’importance majeure.
Toutes les espèces vectrices importantes piquent entre le crépuscule et l’aube.
Les moustiques anophèles pondent leurs œufs dans l’eau, qui éclosent en larves et finissent par émerger sous forme de moustiques adultes ; les femelles cherchent un repas de sang pour nourrir leurs œufs.
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Prévention
L’OMS recommande la protection de toutes les personnes à risque de paludisme par des méthodes dont l’efficacité a été démontrée.
Deux formes de protection – les moustiquaires imprégnées d’insecticide (MII) et les pulvérisations intra-domiciliaires à effet rémanent (IRS) – sont efficaces dans un large éventail de circonstances.
Dormir sous des MII peut réduire le contact entre les moustiques et les humains en fournissant à la fois une barrière physique et un effet insecticide.
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Résistance au traitement du paludisme
L’IRS consiste à pulvériser un insecticide à l’intérieur des maisons et des bâtiments, idéalement une ou deux fois par an.
Il est également possible de prévenir le paludisme en utilisant des médicaments antipaludiques adéquats pour les voyageurs, les femmes enceintes et les enfants.
Diagnostic et traitement
Le paludisme peut être traité et guéri – les cas suspects de paludisme peuvent être confirmés en 30 minutes ou moins à l’aide de tests de diagnostic parasitaires (microscopie ou test de diagnostic rapide).
Selon l’OMS, le diagnostic et le traitement précoces du paludisme réduisent la maladie, préviennent les décès et diminuent les risques de transmission du paludisme.
Le meilleur traitement disponible, en particulier pour le paludisme à P. falciparum, est la thérapie combinée à base d’artémisinine (ACT).
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Résistance aux insecticides et aux médicaments
L’OMS a averti que les moustiques anophèles montrent une résistance croissante aux insecticides et aux médicaments, ce qui entrave les progrès dans la lutte contre le paludisme.
On craint que les outils actuels de prévention et de contrôle ne cessent de fonctionner.
Les données du dernier rapport mondial sur le paludisme indiquent que 68 pays ont signalé une résistance à au moins un des cinq types d’insecticides couramment utilisés au cours de la période 2010-2017.
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La résistance aux médicaments antipaludiques est également un problème récurrent.
L’OMS affirme que la protection de l’efficacité des médicaments est essentielle pour le contrôle et l’élimination de la maladie – et préconise une surveillance régulière dans les pays où le paludisme est endémique.
L’objectif est de s’assurer que toute résistance aux médicaments est détectée le plus tôt possible et traitée rapidement et efficacement.
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