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Le calendrier électoral modifié à Madagascar

Madagascar Copyright de l’image Getty Images
Image caption Les législatives seront couplées avec un référendum sur la Constitution.

Un référendum constitutionnel se tiendra simultanément avec les élections législatives, le 27 mai prochain.

Le décret de convocation des électeurs pour le vote référendaire a été publié samedi à l’aube, à l’issue d’un conseil des ministres spécial tenu vendredi dans la soirée.

L’opposition dénonce un délai trop court entre la date de la convocation des électeurs et celle du scrutin.

Les 10 millions d’électeurs malgaches ne se contenteront pas d’élire les députés, le 27 mai prochain. Ils vont également voter une révision de la Constitution de la 4ème République.

Pour l’instant, le texte qui sera soumis au vote des électeurs n’a pas été publié. Mais selon le communiqué du conseil des ministres, certaines dispositions de la Constitution seront amendées.

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L’administration Rajoelina vient de décider une révision de la Constitution afin de créer des postes de gouverneur de région et supprimer le Sénat.

Lalatiana Rakotondrazafy Andriatongarivo, ministre de la Communication et de la Culture, porte-parole du gouvernement a expliqué qu’avec la suppression du Sénat, l’Etat pourrait économiser plusieurs milliards d’ariary pour créer des universités.

Quant à l’autonomie des régions, l’idée de la nouvelle administration est surtout de remplacer les chefs de région par des gouverneurs de région.

Les gouverneurs collaboreront étroitement avec le chef de l’Etat dans la mise en œuvre du programme que ce dernier a présenté aux électeurs durant la campagne électorale.

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Andry Rajoelina a d’ailleurs plusieurs fois annoncé sa volonté d’organiser périodiquement une réunion de travail avec les futurs gouverneurs des 23 régions du pays.

Les leaders de l’opposition, dont l’ancien député pro-Ravalomanana, Guy Rivo Randrianarisoa, regrettent surtout que les citoyens n’aient que cinq semaines ou moins pour discuter des détails du projet de modification de la Constitution.

Du côté de la société civile, les acteurs dénoncent une violation de la Constitution dans la mesure où, selon certaines organisations, le projet de texte aurait d’abord dû être adopté par les deux chambres du Parlement avant d’être soumis au peuple, lors du scrutin du 27 mai.

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