Quatre frères milliardaires proches de l’ex-président Abdelaziz Bouteflika ont été arrêtés dans le cadre d’une enquête anticorruption, selon la télévision d’Etat algérienne.
Les frères Kouninef dirigent une importante entreprise créée par leur père dans les années 70.
Ils sont connus pour leurs liens étroits avec Abdelaziz Bouteflika, qui a démissionné de la présidence algérienne début avril, à la suite des manifestations antigouvernementales.
L’arrestation d’un cinquième milliardaire, Issad Rebrab, considéré comme le plus riche homme d’affaires du pays, a également été annoncée. Mais M. Rebrab a démenti son arrestation, affirmant sur Twitter qu’il s’était rendu volontairement à la gendarmerie pour discuter d’un projet qui était bloqué.
Issad Rebrab dirige une entreprise familiale, Cevital, qui est active dans le commerce du sucre. Il n’y a pas eu de déclaration immédiate des frères Kouninef.
Selon l’agence Reuters, le coup de filet visant ces hommes d’affaires proches de l’ex-président du pays survient après que le chef de l’armée algérienne, Ahmed Gaïd Salah, a dit la semaine dernière s’attendre à des enquêtes pour corruption présumée dans les secteurs du pétrole et du gaz.
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L’ancien Premier ministre Ahmed Ouyahia et l’actuel ministre des Finances, Mohamed Loukal, proches tous les deux d’Abdelaziz Bouteflika, sont également visés par une enquête pour corruption présumée, ajoute Reuters, citant la télévision d’Etat algérienne.
Des dizaines d’hommes d’affaires sont dans le collimateur de la justice, selon notre correspondant à Alger.
La jeunesse algérienne organise des manifestations monstres depuis le 22 février, réclamant la démission de toute l’élite qui gouverne l’Algérie depuis l’arrivée au pouvoir de M. Bouteflika en 1999.
Les manifestants veulent aussi que des poursuites judiciaires soient menées contre cette élite qu’ils trouvent corrompue.
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Abdelaziz Bouteflika a été remplacé par Abdelkader Bensalah, qui dirigeait la chambre haute du Parlement.
M. Bensalah doit assurer un intérim de 90 jours et organiser une élection présidentielle le 4 juillet.
Des centaines de milliers de manifestants ont réclamé vendredi sa démission et celles d’autres hauts fonctionnaires.