A quatre voix pour et trois contre, une majorité des juges de la plus haute instance judiciaire ougandaise a rejeté un appel de l’opposition sur la limitation de l’âge des candidats à la présidentielle.
L’ancienne numéro 1 de l’opposition au parlement ougandais, Winnie Kiiza, la principale association de juristes du pays, la Uganda Law Society et Kassim Male Mabirizi, un avocat et militant des droits de l’homme, avaient saisi la cour suprême pour contester un amendement de la constitution qui supprime l’âge limite, fixé à 75 ans, des candidats à la présidentielle en Ouganda.
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Pour eux, la suppression de la limite d’âge est l’astuce trouvée par le pouvoir pour permettre au président Yoweri Museveni, 74 ans, de se présenter pour un prochain mandat.
Cette réforme constitutionnelle avait été approuvée le 20 décembre 2017 par le Parlement, largement dominé par le parti au pouvoir. Le président Yoweri Museveni l’avait ratifiée le 27 décembre de la même année.
Très controversée, la réforme avait donné lieu à des scènes de pugilat au parlement et été adoptée dans un climat d’extrême tension marqué notamment par des manifestations sévèrement réprimées.