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Reporters sans frontières publie son nouveau classement mondial de la liberté de la presse

Des journalistes lors d'une conférence de presse à Addis Abeba en Ethiopie Copyright de l’image Getty Images
Image caption Des journalistes lors d’une conférence de presse à Addis Abeba en Ethiopie.

L’ONG de défense des journalistes, Reporter sans frontières vient de publier son nouveau classement mondial de la liberté de la presse qui rend compte de la situation au cours de l’année écoulée.

La Norvège, la Finlande et la Suède trustent comme chaque année le haut du classement. En revanche en Afrique, aucun pays et territoires affichent une situation « bonne » (zone blanche) et seulement 4 une situation « plutôt bonne » (zone jaune).

Le continent reste une terre de contrastes entre pays effectuant une remontada exceptionnelle par rapport à l’année précédente suite à des changements de régimes tandis que d’autres réalisent des plongées tout aussi spectaculaires.

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Ainsi l’Ethiopie (110e) fait un bond spectaculaire de 40 places après que le nouveau Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a ordonné la libération de tous les journalistes de prison. De même la Gambie (92e) gagne 30 places après le départ de l’ex-président Yahya Jammeh.

En revanche, la Tanzanie (118e) glisse de 25 places suite à l’arrivée au pouvoir en 2015 du président John Magufuli, surnommé « le Bulldozer ». De même, la Mauritanie (94e) perd 22 places suite au maintien en détention dans un lieu secret du bloggeur Mohamed Cheikh Ould Mohamed Mkhaïtir, pour apostasie.

La République démocratique du Congo (154e) est le pays d’Afrique où RSF a enregistré « le plus d’exactions en 2018 », tandis que la Somalie (164e) reste « le pays de la région le plus meurtrier pour les journalistes ».

Copyright de l’image RSF

Image caption La liberté de la presse en Afrique en 2019

Pour Reporter sans frontières, le continent est encore en proie à « des pratiques arbitraires de censure, notamment sur internet avec des coupures ponctuelles du réseau dans certains pays, des arrestations de journalistes au prétexte de la « lutte contre le terrorisme » et des atteintes violentes, très souvent dans la plus grande impunité ».

Le rapport dénonce également les médias appartenant à l’Etat, « encore trop souvent comme de simples relais de la communication ou de la propagande gouvernementale, au lieu d’offrir une véritable information de service public, libre, indépendante et représentative de la pluralité des opinions », selon l’association.

Selon RSF « la zone Moyen-Orient et Afrique du Nord reste celle où il est le plus difficile et le plus dangereux pour les journalistes d’exercer leur profession ».

D’après l’ONG de défense des journalistes, en Algérie (141e, -5), médias et journalistes sont confrontés à un harcèlement judiciaire croissant.

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