Les personnes intersexuées sont reconnues désormais comme le troisième sexe au Kenya.
La reconnaissance des personnes intersexuées en tant que troisième sexe a été recommandée par un groupe de travail mis en place par le gouvernement Kenyan.
Dans son rapport publié lundi, le groupe de travail précise que ces personnes naissent avec une ambiguïté sexuelle visible, c’est-à-dire avec des organes génitaux difficiles ou à définir comme mâles ou femelles.
Avec une population estimée à un peu plus de 700.000 habitants, la communauté intersexuée au Kenya se plaint depuis longtemps de discrimination et se voit refuser l’accès à la reconnaissance, à l’éducation et à des soins médicaux de qualité supérieure.
Après presque deux ans de délibérations et de consultations, elle a enfin de quoi sourire.
Le rapport du groupe de travail chargé d’examiner le cadre politique, juridique, institutionnel et administratif a proposé de revoir les lois en vigueur afin de faciliter la reconnaissance des personnes intersexuées en tant que troisième sexe.
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Il recommande également de leur permettre de modifier leurs documents officiels en fonction de leur sexe respectif, un problème qui reste un défi majeur pour les personnes intersexuées.
Le groupe de travail suggère en outre de revoir les lois pour assurer la protection, le respect et les soins médicaux appropriés aux personnes intersexuées.
Le Kenya envisage d’organiser un recensement de la population en août et le rapport propose de les compter en tant que troisième sexe.
L’intersexuation, aussi appelée intersexualité, est un terme biologique décrivant des personnes « nées avec des caractéristiques sexuelles qui ne correspondent pas aux définitions typiques de mâle et femelle », selon l’ONU.
Dans plusieurs pays du monde le sort de ces personnes reste problématique puisqu’elles ne sont pas considérées comme des personnes « normales ».