A la veille du cinquième anniversaire de l’enlèvement des filles de Chibok, le 14 avril 2014 dans le nord-est du Nigéria, la famille d’une fille non encore retrouvée nourrit l’espoir de retrouver sa progéniture.
Elles sont encore 112 lycéennes de Chibok qui sont toujours portées disparues.
Nostalgique de son enfant dont elle n’a aucune information depuis son enlèvement, Aisha Musa Maina se contente de revisiter le vieux cartable soigneusement gardé de la jeune écolière.
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Dans ce précieux trésor, se cache d’importants souvenirs de sa fille Hauwa, parmi lesquels de vieux papiers rongés par l’humidité et la poussière, son diplôme de passage au secondaire, et une petite photo d’identité. Rien de plus.
La jeune écolière, dont l’âge est estimé entre 12 et 13 ans au moment de sa disparition, porte sur la photo une belle robe blanche et un foulard immaculé.
La maman ne cache pas la souffrance et le mal vécus par la famille depuis l’enlèvement de son enfant. Même s’il y a toujours une petite lueur d’espoir.
Entre souffrance et espoir
« Nous souffrons depuis l’enlèvement de Hauwa qui nous a vraiment fait mal. C’est comme si on nous avait tous enlevés ensemble, » a-t-elle confié à l’AFP.
Mais le père de la jeune fille ne perd pas l’espoir de la retrouver un jour.
« Nous avons entendu dire que certains parents ont retrouvé leurs filles, mais la nôtre n’est pas encore rentrée à la maison. Nous demandons au gouvernement d’investir plus d’efforts pour ramener nos filles et nous réunir, » a-t-il confié.
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Les djihadistes de Boko Haram avaient réussi, le 14 avril 2014, à embarquer 276 élèves de l’internat pour filles du lycée de Chibok dans des camions conduits en brousse.
Les jeunes écolières, pour la plupart âgées entre 12 et 17 ans, étaient en pleine semaine d’examen du baccalauréat.
Sous le feu de l’action, 57 d’entre elles avaient réussi à sauter des véhicules en marche et à rentrer chez elles.
Une campagne internationale avait été lancée à travers le monde pour solliciter leur libération.
Au terme d’âpres négociations entre le gouvernement et les djihadistes, 107 d’entre elles ont été libérées en échange de prisonniers de Boko Haram.
Beaucoup de filles captives djihadiste ont été mariées aux combattants du groupe ou utilisées comme des kamikazes dans différentes opérations sur le terrain.
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