La Chambre des représentants a demandé au chef de l’Etat de s’adresser au parlement et à la nation afin d’apporter dans les 48 heures une réponse à l’insécurité galopante dans le pays, rapporte l’Agence de presse du Nigéria.
Cet appel fait suite à une motion sur des questions d’importance publique présentée par le représentant Mark Gbillah du People’s democratic party (PDP-Benue) lors de la séance plénière de jeudi.
Le parlement a décidé que si le président ne répondait pas à ses demandes dans les 48 heures, il serait considéré avec son administration comme étant incapables de mettre fin à l’assassinat d’innocents citoyens Nigérians dans différentes localités du pays.
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Mark Gbillah soutient que le gouvernement serait ainsi considéré comme ayant failli à sa responsabilité constitutionnelle d’assurer la sécurité et le bien-être des citoyens du Nigéria.
Une commission ad hoc a été constituée par la chambre pour assurer l’interface avec la présidence.
« Nous n’avons pas d’autre choix que d’engager la responsabilité directe du président en tant que commandant en chef des forces armées, qui est responsable au premier chef de la sécurité et du bien-être de tous les citoyens nigérians « , a déclaré Gbillah.
Selon le député Gbillah, la Chambre est préoccupée par les attaques croissantes de « bergers et de bandits présumés dans les communautés de Benue, Kaduna, Zamfara et dans d’autres états depuis janvier « .
A l’origine était l’insécurité
Il a rappelé que ces attaques ont entraîné la perte de centaines de vies innocentes et le déplacement de milliers de Nigérians, fuyant leur foyer pour sauver leur vie.
« Manifestement encouragés par l’incapacité des forces armées nigérianes à mettre un terme à leurs activités, ces assassins sont progressivement passés de l’attaque nocturne de villages isolés au pillage de villes entières en plein jour, déplaçant les habitants et occupant les terres des communautés touchées « , a déclaré Mark Gbillah.
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Pour M. Gbillah, l’Assemblée, déçue des réactions des forces armées nigérianes face à ces attaques sous cette administration, ne tolérera plus dorénavant l’assassinat d’innocents citoyens.
Le député reproche à l’armée son incapacité à lancer des attaques contre ces bergers bien que les lieux où ils se trouvent soient connus .
La National Emergency Management Agency (NEMA) est aussi pointée du doigt pour avoir failli à remplir son mandat statutaire de fournir du matériel de secours aux personnes déplacées.
Les mesures immédiates proposées, entre autres
● Fournir des ressources nécessaires (équipement) aux forces armées et à la police pour déloger les malfaiteurs
● Etablir une présence permanente à proximité des communautés touchées
● Fournir « un calendrier » au terme duquel ces attaques seront limitées afin que les Nigérians puissent retourner dans leurs maisons ancestrales et recouvrir leurs moyens de subsistance.
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