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Au Soudan, la police appelle à ménager les manifestants

Des milliers de personnes prennent part aux manifestations antigouvernementales, devant l'état-major de l'armée, depuis vendredi. Copyright de l’image Reuters
Image caption Des milliers de personnes prennent part aux manifestations antigouvernementales, devant l’état-major de l’armée, depuis vendredi.

La police soudanaise a donné l’ordre à ses agents de ne pas intervenir contre les milliers de manifestants réunis depuis vendredi devant le quartier général de l’armée à Khartoum, la capitale.

Les manifestants réunis depuis vendredi devant le quartier général de l’armée exigent la démission du président Omar el-Béchir, qui dirige le pays depuis 30 ans.

Des coups de feu ont été entendus à l’extérieur du quartier général de l’armée, et des soldats protégeant les manifestants auraient tiré sur des agents de la sécurité publique.

Un porte-parole de la police déclare dans un communiqué qu’un ordre a été « donné à toutes les forces » de ne pas « intervenir contre les citoyens ou les rassemblements pacifiques ».

« Nous appelons Dieu à préserver la sécurité et le calme de notre pays et à unir le peuple soudanais, pour un accord qui soutienne la transition pacifique du pouvoir », est-il écrit dans le communiqué.

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Image caption Le président Omar el-Béchir, au pouvoir depuis 30 ans, est invité par les États-Unis, le Royaume-Uni et la Norvège à préparer une transition politique.

La police serait intervenue pour protéger les manifestants contre les agents du Service national du renseignement et de la sécurité (NISS), lesquels auraient tenté de disperser la foule.

Au moins deux soldats auraient été tués depuis le début des manifestations à l’extérieur du quartier général de l’armée.

Le ministre de l’Intérieur a déclaré lundi que sept manifestants avaient été tués et 15 personnes ont été blessées.

Elle annonce que 42 agents des forces de sécurité ont été blessés, et près de 2 500 personnes avaient été arrêtées.

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Un manifestant, Ahmed Mahmoud, a déclaré à la BBC que des gaz lacrymogènes et des balles réelles avaient été utilisés par des agents du NISS contre des manifestants.

Les États-Unis, le Royaume-Uni et la Norvège ont demandé au gouvernement soudanais de préparer une transition politique et de ne pas recourir à la force contre les civils.

Le Secrétaire général des Nations unies, António Guterres, a exhorté le gouvernement et les manifestants à « faire preuve de la plus grande retenue et à éviter la violence ».

Les manifestations antigouvernementales se tiennent depuis fin décembre dernier, à la suite d’une hausse des prix des denrées alimentaires.

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