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En Angleterre, un médecin radié puis réintégré

Le tribunal s'est déclaré "satisfait" des réflexions du docteur Hadiza Bawa-Garba sur les causes de la mort de Jack Adcock. Copyright de l’image PA
Image caption Le tribunal s’est déclaré « satisfait » des réflexions du docteur Hadiza Bawa-Garba sur les causes de la mort de Jack Adcock.

Condamnée pour le décès d’un garçon de six ans et radiée du corps médical, Hadiza Bawa-Garba est autorisée à reprendre son travail, a déclaré un tribunal médical anglais.

Exclue du corps médical anglais en 2018, elle a fait appel de la décision et a fini par obtenir gain de cause.

Le Medical Practitioners Tribunal Service (MPTS), un tribunal chargé des litiges à caractère médical, a prononcé un verdict en faveur de sa réintégration.

Les parents de Jack Adcock, Nicky et Victor, des habitants de Leicestershire, ont remis en cause la décision du tribunal médical autorisant Bawa-Garba à pratiquer encore la médecine.

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Une reprise « sous étroite surveillance »

Bawa-Garba va reprendre le travail, mais elle va exercer « sous étroite surveillance », selon le verdict rendu en appel.

Lorsqu’elle va retourner au travail à la fin de son congé de maternité, en février 2020, le médecin va occuper des responsabilités moins importantes que celles qui étaient les siennes auparavant.

Selon la présidente du MPTS, Claire Sharp, la probabilité est faible pour le docteur Bawa-Garba d’exposer d’autres patients. Elle a entrepris un nombre « important » de mesures correctives à la suite du contentieux dont elle était partie prenante, assure Mme Sharp.

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Image caption Jack Adcock est décédé à l’infirmerie de Leicester Royal en 2011, suite à un arrêt cardiaque consécutif à une septicémie non diagnostiquée.

Des excuses à la famille du patient

Les parents de Jack Adcock, Nicky et Victor, des habitants de Leicestershire, ont remis en cause la décision du tribunal médical autorisant Bawa-Garba à pratiquer encore la médecine.

« Je pense pas qu’elle ne devrait plus jamais être admise dans un hôpital », a réagi Mme Adcock, la mère du jeune patient décédé.

Devant le tribunal, le médecin a présenté ses excuses à la famille Adcock.

En 2011, Jack souffrait du Syndrome de Down, une maladie causée par une anomalie au niveau des chromosomes, c’est-à-dire les structures cellulaires contenant le matériel génétique de l’organisme.

Le garçon souffrant en même d’une anomalie coronarienne (du cœur) est décédé d’un arrêt cardiaque causé par une septicémie, 11 heures après son admission à l’hôpital.

Lors du procès pénal, la justice a déclaré que la mort du garçon était causée par un diagnostic incorrect et une « négligence grave » de son médecin.

Les avocats de la défense ont fait valoir que le médecin avait travaillé pendant 12 heures sans repos. Ils ont également invoqué « des problèmes de communication » entre les membres du personnel médical.

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Image caption Les parents de Jack, Victor et Nicky Adcock, lors d’une audience au tribunal.

Hadiza Bawa-Garba a été radiée et condamnée à une peine de deux ans avec sursis, en janvier 2018. Elle a fait appel de la décision en août dernier et sa demande de réintégration a été acceptée.

En 2017, le tribunal chargé des litiges à caractère médical l’avait suspendue de l’ordre du médecin pour un an, mais le General Medical Council (GMC), l’organe de régulation de la pratique de la médecine en Angleterre, a remis en cause cette décision.

Elle est en train de purger une peine suspensive qui va expirer en juillet prochain. Le médecin va ensuite retourner au travail à temps plein, en février prochain.

Le tribunal chargé des litiges à caractère médical estime qu’elle a « bien réfléchi » aux causes du décès de Jack, et qu’elle a pris les mesures nécessaires pour éviter désormais toute négligence.

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« Je m’excuse pour la douleur que j’ai causée à la famille, je vais continuer à vivre avec cette douleur pour le reste de ma vie », a déclaré Hadiza Bawa-Garba devant le tribunal.

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