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En Libye, les combats s’intensifient

Des combattants venus de Misrata aident à défendre la ville de Tripoli - deux villes séparées de 200 km. Copyright de l’image Reuters
Image caption Des combattants venus de Misrata aident à défendre la ville de Tripoli – deux villes séparées de 200 km.

De 21 morts dans la journée de dimanche, le bilan de l’offensive rebelle menée depuis jeudi est passé à 35 morts au moins, selon le ministère de la Santé du gouvernement d’union nationale (GNA), reconnu par les Nations unies.

L’ONU déclare qu’environ 2.800 civils ont été contraints de fuir les combats à la périphérie sud de Tripoli. Elle a demandé une trêve pour permettre l’évacuation des blessés et des civils.

D’autres sources annoncent que plus de 50 combattants auraient été tués dans l’offensive menée depuis plusieurs jours, en direction de Tripoli, par les forces de Khalifa Haftar.

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L’aéroport de Tripoli, la ville où siège le GNA, a été la cible d’une attaque menée par un avion non identifié. Les vols en provenance de l’aéroport ont été suspendus après la frappe aérienne.

Un témoin a déclaré à la BBC que l’avion a tiré quatre missiles sans faire de victimes.

Les forces du maréchal Haftar auraient été repoussées de l’aéroport dont elles avaient pris le contrôle dimanche.

Ni les rebelles, ni les troupes progouvernementales n’ont pris en considération les appels en faveur d’une trêve pour aider à évacuer les civils.

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Image caption Le maréchal Haftar a gagné la confiance de plusieurs commandants de l’armée libyenne et de chefs de milices.

L’Union européenne a appelé lundi le maréchal Khalifa Haftar à arrêter l’offensive contre Tripoli et à aller aux négociations pour éviter une guerre civile dans le pays.

« J’ai appelé très fermement tous les dirigeants libyens, et en particulier Haftar, à arrêter toutes les opérations militaires et à revenir à la table des négociations sous l’égide de l’ONU », a annoncé la cheffe de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, citée par l’Agence France-Presse.

« Nous n’avons pas adopté de conclusions, mais il y a eu un clair consensus pour appeler à arrêter toutes les opérations militaires en Libye », a-t-elle précisé après une réunion avec les ministres des Affaires étrangères de l’UE au Luxembourg.

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Le Premier ministre Fayez al-Serraj, qui le dirige le GNA, a juré de défendre Tripoli, accusant Khalifa Haftar de préparer un coup d’État.

Khalifa Haftar fait partie des acteurs de la scène politique libyenne depuis plus de 40 ans.

Qui est Khalifa Haftar ?

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Image caption L’offensive du maréchal M. Haftar en direction de Tripoli survient au milieu des pourparlers sur le report des prochaines élections.
  • Né en 1943 à Ajdabiya, dans l’est de la Libye, il faisait partie du groupe d’officiers dirigés par le colonel Mouammar Kadhafi lorsque ce dernier prenait le pouvoir des mains du roi Idris en 1969.
  • Mouammar Kadhafi l’avait nommé responsable des forces libyennes engagées dans la guerre entre la Libye et le Tchad, dans les années 1980.
  • L’armée libyenne avait été vaincue par les forces tchadiennes soutenues par la France. M. Haftar, qui sera nommé maréchal plus tard, avait été capturé par les Tchadiens en 1987 en même temps que 300 de ses hommes.
  • Éloigné de la direction des forces armées de son pays, il se lance dans une entreprise de renversement du régime libyen dirigé par Mouammar Kadhafi jusqu’en 2011, date de la mort de ce dernier.
  • Il a passé plusieurs années d’exil aux États-Unis et était réputé proche du quartier général de la CIA à Langley, ce qui laissait présager une relation étroite entre lui et les services de renseignement américains.
  • Après le début du soulèvement contre Mouammar Kadhafi en 2011, M. Haftar est retourné en Libye, où il est devenu l’un des principaux dirigeants de la rébellion active dans l’est du pays.
  • En mai 2014, il lance l’opération « Dignité » contre les djihadistes basés à Benghazi, l’une des principales villes libyennes.

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