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La France crée un comité d’historiens sur le génocide rwandais et ouvre ses archives

Emmanuel Macron et Paul Kagame, ici à Paris en mai 2018, ont entamé une décrispation des relations diplomatiques franco-rwandaises. Copyright de l’image Getty Images
Image caption Emmanuel Macron et Paul Kagame, ici à Paris en mai 2018, ont entamé une décrispation des relations diplomatiques franco-rwandaises.

Le président français a décidé d’ouvrir les archives de son pays sur le génocide rwandais et de constituer un comité d’experts chargés d’examiner le rôle joué par la France durant les massacres de 1994.

Selon Emmanuel Macron, les experts auront accès à « toutes les archives françaises » sur la période 1990-1994, pour faire la lumière sur le génocide.

La commission constituée de huit chercheurs et historiens va travailler sous l’égide du professeur Vincent Duclert.

Les moyens du Tribunal de grande instance chargé du traitement des procédures relatives au génocide seront « renforcés » et l’effectif de ses employés augmenté, selon M. Macron.

Les massacres, survenus après l’abattage de l’avion du président rwandais Juvénal Habyarimana, avaient fait 800.000 morts, selon les Nations unies.

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En 2005, une enquête avait été ouverte en France sur le massacre de Bisesero en juin 1994, après que des soldats français avaient été accusés d’avoir abandonné des centaines de personnes aux génocidaires.

L’enquête s’est achevée en 2018 sans que personne ne soit inculpé.

Dimanche 7 avril, le Rwanda va commémorer le 25e anniversaire du génocide. Emmanuel Macron, invité par les autorités rwandaises à y prendre part, a décidé de se faire représenter.

Le Rwanda accuse depuis des années la France de complicité dans le génocide, ce qui a donné lieu à des relations diplomatiques tendues entre les deux pays.

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