Samba Dialimpa Badji, Dakar, BBC Afrique
Le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA) a été saisi d’une plainte par une association musulmane qui dénonçait des « scènes obscènes » et « une incitation à la débauche ».
Cette série suscite la polémique depuis plusieurs semaines. Jamra, une organisation musulmane sénégalaise, est montée au créneau pour dénoncer la série diffusée sur une chaîne de télévision privée et sur YouTube.
Selon elle, la série comporte des « scènes obscènes » et constitue, dès lors, une « incitation à la débauche ».
« Maîtresse d’un homme marié » raconte l’histoire d’un couple, avec les infidélités du mari.
Le CNRA explique que l’instruction du dossier, à la suite de la plainte de Jamra, a permis d’apporter la preuve que dans le téléfilm sont régulièrement notés « des propos, comportements et images jugés choquants, indécents, obscènes et injurieux ».
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Le régulateur de l’audiovisuel décèle aussi dans la série « des scènes de grande violence ou susceptibles de nuire à la préservation des identités culturelles ».
Il relève également « des manquements à la réglementation », notamment en ce qui concerne l’usage d’un signalétique au moment de la diffusion de la série.
Le CNRA a ensuite décidé de laisser la diffusion de la série se poursuivre à condition que des mesures correctives lui soient apportées.
Mais il ne donne pas de précision sur les corrections à faire.
Le CNRA met en garde les concepteurs de la série contre le non-respect de sa décision, affirmant que si le contenu du téléfilm n’est pas corrigé, son heure de diffusion peut être retardée, et sa diffusion peut être purement et simplement interdite.