La rédaction, entièrement féminine, du mensuel du Vatican « Femmes Eglise Monde » a annoncé mardi l’arrêt de la publication en raison d’une tentative de mainmise masculine sur son travail.
La rédaction de cette revue consacrée aux femmes proteste aussi contre une campagne visant à discréditer ses membres.
Elle affirme que les tentatives visant à placer la publication sous le contrôle direct des hommes se sont intensifiées après la publication d’informations sur les abus sexuels de membres du clergé.
« Nous jetons l’éponge parce que nous nous sentons entourées par un climat de méfiance et de délégitimation progressive », écrit la fondatrice italienne du journal, Lucetta Scaraffia.
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« Pour la première fois, un groupe de femmes, qui se sont organisées de manière autonome (…) a pu travailler au cœur du Vatican et des communications du Saint-Siège, avec intelligence et des cœurs libres », ajoute Scaraffia, journaliste et historienne.
Le mensuel « Femmes Eglise Monde » a été fondé il y a sept ans avec l’approbation du pape Benoît XVI. Il est rattaché à l’Osservatore Romano, le quotidien officiel du Vatican.
En février, la revue avait publié un dossier sur les religieuses violées, forcées à avorter ou à élever seules des enfants jamais reconnus par leur prêtre de père.
Le pape François avait admis pour la première fois de telles exactions commises par des prêtres.
Le directeur de l’Osservatore Romano, Andrea Monda, a « pris acte » de la fin de la publication et a remercié Mme Scaraffia pour son « précieux travail ».
Il affirme toutefois n’être jamais intervenu dans le mensuel, se limitant à « suggérer » des thèmes et des personnes à impliquer dans le travail éditorial du journal.
Andrea Monda a remplacé Giovanni Maria Vian, un professeur d’université remercié en décembre dernier dans le cadre d’un vaste remaniement de la communication du Vatican.
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